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5 juin 2017

L’œil de Fousseini Diawara : focus sur le groupe B

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Sélectionneur d'une belle et surprenante équipe du Mali lors du Festival l'an dernier, Fousseini Diawara est de retour sur les terres du Tournoi, cette fois dans le rôle de l'observateur. Après des premières journées riches en suspense et en surprises, l'ancien défenseur nous détaille son analyse tactique des équipes du groupe B.

La France trop timide ?

"On a assisté à une opposition plutôt équilibrée lors de France-Pays de Galles. Ce que j'ai vu dans la France, c'est une équipe qui prend le temps de construire ses actions, qui a la volonté de jouer et qui ressort bien le ballon de derrière. Les joueurs offrent de la disponibilité. En revanche, le manque de prise d'initiative dans le camp adverse m'a sauté aux yeux. J'ai vu peu de combinaison dans les trente derniers mètres, peu d'initiatives individuelles pour pouvoir déséquilibrer l'adversaire. Le score face aux Gallois (0-0) en dit long sur ce que j'ai vu. Sans prise de risques, on peut difficilement marquer. J'ai eu l'impression que les Français récitaient une leçon et appliquaient les consignes à la lettre. J'aurais voulu voir un apport supplémentaire des latéraux, qui auraient pu alimenter en centre les attaquants, des milieux qui auraient cherché la dernière passe. Individuellement, je n'ai pas vu de joueurs sortir du lot."

Des Gallois hargneux mais inexpérimentés

"Les Gallois ont joué avec leurs qualités, en sachant qu'ils ne pouvaient pas rivaliser techniquement. Ils ont proposé des choses intéressantes, dans l'engagement et l'impact, ils ont répondu présent. Ce qui a posé des problèmes à l'équipe de France notamment, car ils étaient positionnés en bloc bas et ont procédé en contres. Ils ont cherché surtout à ne pas encaisser de buts et ne pas perdre ce match face aux Bleuets. Individuellement, j'ai vu des joueurs corrects, mais qui restent "jeunes" dans leur manière de jouer. On sent qu'il y a un manque de maturité et d'expérience."

Le collectif ivoirien

"Contrairement à ce que j'aurais pu penser, on a vu une Côte d'Ivoire qui voulait jouer collectivement et disciplinée. Parfois, le problème dans les équipes africaines, et je suis bien placé pour le savoir, c'est que les joueurs veulent se montrer individuellement. Ils font passer leur propre intérêt au détriment du collectif. Et chez les Ivoiriens, j'ai vu une équipe qui voulait jouer ensemble, c'est positif. Face au Bahreïn notamment, ils ont eu des difficultés mais ils ont confirmé derrière. Personnellement, c'est ce que je demande à mes équipes au Mali : jouer ensemble et faire preuve de discipline. La Côte d'Ivoire a des joueurs qui gardent le ballon, qui font quelques grigris, mais dans l'ensemble, c'est positif."

Le Bahreïn, des intentions mais des limites

"A l'instar du Pays de Galles, l'effectif bahreïni reste jeune. Dans les intentions, il y a des choses intéressantes, on voit qu'ils ont une envie de bien faire et de s'appliquer. Après, il manque la justesse technique. Il y a du déchet et c'est là justement où on voit que ce sont des équipes jeunes. Mais il y a des intentions. Il ne faut pas être trop exigeant avec eux."

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Mathieu Lauricella, avec Fousseini Diawara