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3 avril 2018

Ça s'est passé en... 1983 : une finale épique entre le Brésil et l'Argentine (3/16)

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À l'aube de sa 46e édition, du 26 mai au 9 juin prochains, le Festival International Espoirs - Tournoi Maurice Revello se plonge dans sa riche histoire à travers une nouvelle série en seize épisodes : "Ça s'est passé en...". Chaque mardi et vendredi, un épisode sera consacré à un événement marquant de la légende du Tournoi et ses cinquante années d'existence. Troisième volet de ce voyage dans le temps ce mardi, avec un retour sur l'épique finale 1983 entre le Brésil et l'Argentine.

C'est une rivalité historique et que l'on ne présente plus. Entre le Brésil et l'Argentine, on a beau être voisins, ce n'est pas l'amour fou, loin de là. Un antagonisme né dans la deuxième moitié du XXe siècle, lorsque l'Albiceleste vint contester le règne Auriverde sur l'Amérique du Sud, avec en point d'orgue le Mondial 1978 organisé en Argentine. Dès lors, chaque confrontation entre les deux nations devient spéciale, intense, électrique. Le Festival International Espoirs fut le théâtre de l'une d'entre elles.

En 1983, le Tournoi fête sa onzième édition. Le plateau est, comme toujours, relevé et varié : France, URSS, Irlande, RFA, Algérie, Chine, et donc Brésil et Argentine. L'Albiceleste démarre dans le groupe A aux côtés de la France, l'Irlande et l'URSS, tandis que le Brésil est opposé à la RFA, l'Algérie et la Chine dans le groupe B.

Dans les rangs argentins, quelques futurs internationaux comme Oscar Ruggeri (97 sélections), Sergio Batista (40 sélections) ou Ricardo Gareca (24 sélections). Côté brésilien, Nelsinho (17 sélections), Mirrandinha (4 sélections) ou Wilson Gottardo (6 sélections) notamment sont de la partie.

Après un match nul inaugural face à l'URSS (0-0), l'Argentine bat l'Irlande puis la France à chaque fois sur le même score (1-0), termine en tête de son groupe et se hisse donc en finale sans avoir encaissé le moindre but. La campagne brésilienne débute, elle, en fanfare, avec une correction infligée à la Chine (5-0). La Seleçao enchaîne ensuite en venant à bout de l'Algérie (1-0) puis assure lors du dernier match de poule en tenant le match nul face à la RFA (2-2), synonyme de première place de la poule et de qualification pour la finale.

Le 12 juin 1983 au Stade Bon Rencontre de Toulon, c'est donc une finale rêvée à laquelle le public varois assiste : un Brésil-Argentine de feu. Toute récente, la rivalité entre les deux sélections est alors très forte. Sur le terrain, le match est engagé, parfois à la limite. Cette intensité donne un scénario ébouriffant et comme seul le Festival International Espoirs peut en offrir.

Dans une volonté d'expérimenter de nouvelles facettes du football et de tester de nouvelles règles, l'organisation du Tournoi met en place à l'époque l'exclusion temporaire, comme on peut en voir en basket ou en hockey sur glace. Chaque avertissement reçu est alors synonyme d'exclusion pour quelques minutes. Problème, l'engagement est tel sur le terrain que l'arbitre de la rencontre, Joël Quiniou, se voit contraint de distribuer les cartons. Avec quatre jaunes contre l'Argentine et trois contre le Brésil, les deux formations se retrouvent alors pendant plusieurs minutes... à sept contre huit !

Rinaldi et Urruti récoltent même deux cartons rouges côté argentin. Une infériorité numérique qui coûte cher à l'Albiceleste. Dos à dos à l'issue de la rencontre après des buts de Nelsinho et Insua (1-1), les deux formations doivent se départager aux tirs au but. C'est finalement la Seleçao qui l'emporte trois tirs au but à un et décroche son troisième titre au Festival International Espoirs après 1980 et 1981.

Sous demande du board exécutif de la FIFA, l'exclusion temporaire fut ensuite abandonnée par l'organisation du Tournoi. Cette règle aura néanmoins offert l'une des finales les plus marquantes de l'histoire du Festival. A ce jour et depuis cette rencontre, le Brésil (16 participations) et l'Argentine (18 participations) ne se sont plus jamais affrontées dans le cadre du Festival International Espoirs.

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Mathieu Lauricella