logo tournoi

Découvrezles stars de demain

menu

10 avril 2018

Ça s'est passé en... 1987 : Hristo Stoichkov brille au Festival, sept ans avant son Ballon d'Or (5/16)

img

À l'aube de sa 46e édition, du 26 mai au 9 juin prochains, le Festival International Espoirs - Tournoi Maurice Revello se plonge dans sa riche histoire à travers une nouvelle série en seize épisodes : "Ça s'est passé en...". Chaque mardi et vendredi, un épisode sera consacré à un événement marquant de la légende du Tournoi et ses cinquante années d'existence. Cinquième volet de ce voyage dans le temps ce mardi, avec un retour sur les performances de la Bulgarie en 1987, guidée par un certain Hristo Stoichkov.

Depuis 1967, le Festival a vu passer de nombreux joueurs, dont d'immenses champions. Quatre anciens participants ont remporté le Ballon d'Or. Parmi eux, Zinédine Zidane, Cristiano Ronaldo, Jean-Pierre Papin... et Hristo Stoichkov.

C'est en 1987 que le Bulgare participe au Tournoi. Âgé de 21 ans à ce moment-là, il n'est encore qu'un espoir en devenir du côté du CSKA Sofia, où il est arrivé un an auparavant. Mais à l'époque, le milieu offensif fait déjà preuve d'une aisance technique rare, laissant présager un avenir radieux.

Ses qualités l'emmènent vite à côtoyer les sélections de jeunes avec la Bulgarie. A l'été 87, il participe à sa première compétition avec son pays : le Festival International Espoirs. Au sein d'une génération bulgare dorée, il débarque dans le Sud de la France avec d'autres noms qui feront écho des années plus tard comme Liouboslav Penev ou encore... Emil Kostadinov, que l'on ne présente plus tant il a traumatisé bon nombre de supporters français un soir de novembre 1993 au Parc des Princes.

Placée dans le groupe B du Festival, la Bulgarie n'est pas gâtée par le tirage au sort et hérite du groupe de la mort avec le Brésil, l'Italie et le Portugal ! Rien que ça. Pourtant, Stoichkov et ses accolytes déjouent tous les pronostics et créent la sensation. D'abord en faisant tomber lors de leur premier match à Toulon grâce à Penev une Italie moribonde, qui terminera à la dernière place du classement final (1-0).

Idéalement lancés, les Bulgares enchaînent en muselant parfaitement le Brésil lors de leur deuxième match (0-0). Pourtant composée de futurs internationaux comme Claudio Taffarel ou César Sampario, la Seleçao se heurte à un collectif solide et signe un deuxième nul consécutif, après un premier 0-0 face au Portugal, qui l'élimine quasiment de la course en finale.

C'est à ce moment-là que les Bulgares comprennent qu'ils ont un énorme coup à jouer. Avant le dernier match de poule, ils comptent quatre points, comme leurs futurs adversaires lusitaniens. Tout se joue donc sur l'ultime rencontre. Une partie qu'ils dominent de la tête et des épaules. Grâce à Vassev et à une nouvelle réalisation de Penev, la Bulgarie surclasse le Portugal et crée la surprise en terminant en tête d'un groupe dans lequel on ne donnait pas cher de sa peau. Direction la finale.

La feuille de match de la finale 1987 France-Bulgarie

Face à eux, ce n'est autre que l'équipe de France qui se présente. Dans les rangs tricolores David Ginola et Roger Lemerre sur le banc. Les Bleuets n'ont cependant pas impressionné auparavant, ne remportant qu'un seul de leur trois matchs de poule face à l'Angleterre (2-0), après deux nuls contre l'URSS (1-1) et le Maroc (0-0).

Dans une finale disputée et au suspense total, la bataille est féroce. Muet jusqu'à présent, Hristo Stoichkov inscrit son unique but de la compétition. Mais côté français, Lagrange score lui aussi. Dos à dos après le temps réglementaire (1-1), les deux formations doivent se départager au tirs au but. Un séance que finit par remporter la France. Tenante du titre, la Bulgarie perd son trophée. Troisième en 1988 puis à nouveau finaliste face à la France en 1989, elle n'a depuis plus atteint le podium du Festival.

Pour Hristo Stoichkov en revanche, la suite est bien plus triomphante. Il rejoint le FC Barcelone en 1990, trois ans après le Tournoi, et y remporte notamment une Ligue des Champions et cinq championnats d'Espagne. Meilleur buteur de la Coupe du Monde 1994 avec sa sélection, il décroche la même année le Ballon d'Or. Un destin doré débuté sur les pelouses du Festival...

LIRE AUSSI :

Ça s'est passé en... 1975 : L'Argentine de Daniel Passarella remporte le Tournoi (1/16)

Ça s'est passé en... 1982 : l’émergence des frères Koeman (2/16)

Ça s'est passé en... 1983 : une finale épique entre le Brésil et l'Argentine (3/16)

Ça s'est passé en... 1985 : Jean-Pierre Papin marque le Festival Espoirs de son empreinte (4/16)

Mathieu Lauricella