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5 juin 2018

Hubert Fournier (Directeur Technique National) : "Le Festival Espoirs a permis à l’équipe de France d’écrire de belles pages"

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En marge de la rencontre France-Écosse, nous avons pu nous entretenir avec Hubert Fournier. L'occasion pour le DTN de la FFF d'évoquer le Festival International Espoirs, la première édition de la Sud Ladies Cup, la formation française mais aussi son récent refus d'entraîner Caen afin de rester au sein de la fédération. Interview.

Hubert, quel regard portez-vous sur ce Festival International Espoirs ?

Un regard toujours assez attendrissant. Ce Festival a permis à l’équipe de France d’écrire de belles pages et à certains jeunes de se révéler. C’est aussi la possibilité, en région PACA, de faire vivre à nouveau le football de haut niveau.

C’est important pour vous de soutenir ce Festival chaque année ?

Nous sommes un partenaire fidèle. On souhaite accompagner les efforts fournis pour le pérenniser.

Vous avez grandement contribué à ce que la Sud Ladies Cup voit le jour. Était-ce important pour vous de pousser cette compétition à naître ?

C’est une suite logique de l’investissement du football français dans le développement du football féminin. On a devant nous une page blanche. Je pense et j’espère que ça va être un grand succès.

Quel était l’intérêt pour vous d’aider à ce que la Sud Ladies Cup s’organise ?

Permettre à nos sélections d’avoir un plateau relevé mais aussi permettre au football féminin de se représenter et d’être représentatif. La région Provence-Alpes-Côte d'Azur a à cœur de développer ce football.

"Plus de 30% des sélectionnés en équipe de France pour la Coupe du Monde en Russie sont passés par les centres de préformation français"

Est-ce que c’est un clin d’œil à un an de la Coupe du Monde féminine en France ?

On peut le voir comme ça. Mais d’une manière générale, c’est surtout dans le but de développer le football féminin. Une vingtaine d’années en arrière, le Festival avait permis aux équipes de France de se développer et d’avoir un impact plus important. On souhaite qu’il y ait la même démarche pour le football féminin.

Que pensez-vous de la formation française ? Est-ce qu’elle continue toujours à progresser au fil des années ?

C’est le travail au quotidien de l’ensemble des formateurs que ce soit en club ou au sein des centres de préformation. C’est un vrai vivier. Plus de 30% des sélectionnés en équipe de France pour la Coupe du Monde en Russie sont passés par les centres de préformation français. Ils sont sous la direction de la Fédération. On est reconnu comme étant une des nations fortes de la formation. Maintenant, il ne faut pas se gargariser et continuer à travailler. On le voit bien, beaucoup d’autres nations mettent l’accent sur la formation. Il est important de garder notre avance.

Quelles chances donnez-vous à l’équipe de France au Mondial ?

On a une chance. Au vu de la qualité de l’effectif, c’est une certitude. On a fort à faire. Il y a de grandes nations. Une Coupe du Monde se joue sur la capacité de l’équipe à jouer ensemble, à créer un vrai groupe. Sur ce que je vois de l’ambiance à Clairefontaine, je suis optimiste. Mais est-ce que ça va permettre de la gagner ? Je ne suis pas sûr.

"J’ai découvert des personnes d’une grande compétence à la Fédération"

Cela va bientôt faire un an que vous avez été nommé DTN (Directeur Technique National), quel premier bilan pouvez-vous tirer de cette année passée à la FFF (Fédération Française de Football) ?

Ça a été une année riche en découvertes. Je venais du monde professionnel. J’ai découvert des personnes d’une grande compétence à la Fédération. Je me suis aperçu que c’était une belle machine. J’ai pu m’imprégner de ce que développait le football français. La deuxième année va me permettre d’entrée un peu plus dans les détails.

Vous avez récemment décliné l’offre de Caen pour un poste d’entraîneur afin de rester au sein de la FFF. Pourquoi ce choix ?

Partir à ce moment-là aurait été trahir les gens qui m’ont accompagné jusqu’à présent. Je me suis engagé auprès du Président Noël Le Graët. Ça fait partie de mes valeurs. Je ne me voyais pas, en cette période charnière d’avant Coupe du monde, lâcher la Fédération à ce moment important.

Est-ce que vous aimeriez entraîner à nouveau un club dans le futur ?

Je ne me l’interdis pas. Je suis encore assez jeune. En tout cas, j’ai déjà un gros travail à faire au sein de la Fédération.

Propos recueillis par Jordan Bozonnet