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15 juin 2019

Brésil-Japon en finale, tout sauf une surprise

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L’affiche de la 47finale du Tournoi Maurice Revello promet. Elle va mettre aux prises le Brésil au Japon. Deux équipes aux styles différents mais ô combien efficaces. Retour sur leurs prestations.

Les Auriverdes écrasent tout sur leur passage depuis le début du Festival. En quatre matchs, ils ont inscrit la bagatelle de quinze buts pour zéro encaissé. Leur génération est dorée. Une génération avec laquelle le football brésilien peut voir grand. Du plus jeune sur le terrain, Pedrinho (né en 2000), au plus « ancien », Iago (1997), ressort cette étonnante impression que les joueurs ont toujours évolué ensemble. Emmenée par leur expérimenté capitaine Douglas Luiz, réel maître à jouer de cette équipe au poste de numéro six, la Seleção ne laisse apparaître aucune faille. Seuls des points forts ressortent. Le plan de jeu d’André Jardine est respecté à la lettre. Sur les côtés, le Brésil fait mal. Les ailiers (Antony à droite, Paulinho à gauche contre l’Irlande) sont très souvent accompagnés de leurs latéraux (Emerson à droite, Iago à gauche) quand ils attaquent. Ces derniers dédoublent et proposent une solution à leur coéquipier. Cela a le don de mettre du danger dans la défense adverse.

L’arrière-garde de la Seleção est quant à elle irréprochable. La paire Lyanco (188cm) - Murilo (187cm) gère parfaitement la récupération de balle et les relances. Physiquement imposants, il est très difficile de les bouger. Le milieu de terrain est très technique et régale à l’image de l’action de Pedrinho face à l’Irlande : sombrero suivi d’une roulette. Sans oublier l’attaquant du RB Leipzig, Matheus Cunha, actuel meilleur buteur de la compétition avec quatre buts, doté d’un sang-froid glaçant devant le but. Cette équipe est une des plus belles qu’ait connue le Tournoi Maurice Revello.

Les deux meilleures attaques du Festival

Dans un style différent, le Japon a surpris tout le monde lors de son second match contre le Chili. De nos souvenirs remontant à la précédente édition, les Nippons jouaient bien mais se montraient inefficaces dans les vingt derniers mètres. Comme si au moment d’entrer dans la surface, ils perdaient les moyens qui leur ont permis d’arriver jusqu’à cette partie du terrain. En un an, ils ont bien évolué. Même si les joueurs sont pour la plupart différents, le coach est toujours le même. Aki Youkouchi semble avoir trouvé la bonne formule. Face à La Roja, Les Samurai Blue réussissaient tout ce qu’ils entreprenaient. Les passes, les contrôles, les frappes… La réussite a été totale. Score final : 6-1. Deuxième meilleure attaque du Festival derrière le Brésil avec dix buts marqués, le Japon a nettement progressé dans ce domaine et se montre dangereux dans un style plus direct et moins calculateur.

Reste à revoir les phases défensives où quelques failles apparaissent. A chaque match, un but, au moins, a été encaissé. Le fait de jouer à trois défenseurs porte préjudice aux Nippons même s’ils défendent à cinq quand ils n’ont pas le ballon. Les attaques rapides (contre-attaques) de l’adversaire peuvent les mettre en difficulté. Aucune individualité ne ressort vraiment si ce n’est le collectif. Tous les joueurs font les efforts. L’état d’esprit est positif. Une chose est sûre : les Samurai Blue ne lâcheront rien. En témoigne leur réaction face au Mexique. Deux fois menés au score, ils ont égalisé à chaque fois et arraché une séance de tirs au but qui les amené à disputer cette finale historique. Leur toute première en quatorze participations.

Jordan Bozonnet