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15 octobre 2019

INTERVIEW – Matthieu Dossevi : « Il faut absolument se qualifier pour la CAN 2021 ! »

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A l’issue du match amical contre le Cap-Vert (1-2), l’international togolais Matthieu Dossevi s’est arrêté à notre micro. L’occasion pour le joueur du Toulouse FC d’évoquer plusieurs sujets : le Tournoi Maurice Revello disputé en 2010 avec la France, sa décision de représenter le Togo par la suite au niveau senior ou encore son point de vue sur la situation de son équipe nationale. Entretien.

Le match Cap Vert-Togo disputé aujourd’hui (NDLR : entretien réalisé jeudi dernier) a été co-organisé par le Tournoi Maurice Revello, une compétition que tu as disputée en 2010 sous les couleurs de l’équipe de France. Les Bleuets avaient terminé troisièmes et à l’époque tu avais décrit ce tournoi comme étant « une bonne expérience ». Quels souvenirs en gardes-tu neuf ans plus tard ?

Ca fait assez loin mais évidemment ce sont de très bons souvenirs. Disputer une compétition internationale avec le maillot français, c’était cool. Quand on est jeune, c’est toujours une bonne expérience de se confronter à ce qui se fait de mieux chez les autres équipes nationales. En plus j’étais avec une génération en-dessous, je n’étais pas avec les joueurs nés en 1988 mais avec les générations 1989 et 1990 il me semble. Je me souviens qu’on avait perdu contre le Danemark en demi-finales.     

Ça faisait quoi de revêtir le maillot tricolore à l’époque (NDLR : Dossevi jouait au Mans cette année-là) et surtout est-ce que tu t’imaginais jouer avec le Togo plus tard ?

C’était cool mais on se pose jamais trop la question, on laisse faire les choses. On sait très bien que c’est le plan de carrière en club qui détermine la suite de ton parcours en équipe nationale. Evidemment, quand on est en équipe de France en jeunes, on espère un jour jouer avec les A mais ça n’a jamais été trop une ambition caractérisée de ma part, je laissais faire les choses. Après Le Mans, j’ai été à Valenciennes. Soit je passais un cap à Valenciennes et je partais dans un club plus huppé qui m’aurait permis d’avoir une meilleure visibilité, passer un palier, soit je savais que ça allait être compliqué. Comme tout Français, c’est une ambition mais après cela n’a jamais été une fixation. Ensuite naturellement, j’ai été avec le Togo. Remarque, assez tard puisque j’arrive à 26-27 ans.

Comment s’est effectuée ta venue chez les Eperviers du Togo justement ?

J’étais à l’Olympiakos, à un moment donné, t’en as marre d’être en club pendant les trêves internationales et tu as envie de répondre aux sirènes de la sélection. J’aurais pu y aller bien avant mais j’avais envie d’être un peu plus aguerri dans ma carrière pour pouvoir y aller car c’est un contexte différent d’aller jouer en Afrique comparé à l’Europe.

Aujourd’hui face au Cap-Vert (NDLR : entretien réalisé jeudi dernier), le Togo a aligné une équipe assez jeune. Qu’est-ce que tu penses de cet afflux de jeunes qui ont intégré la sélection ? On pense notamment à Kévin DenkeyMalcolm Barcola ou encore Hakim Ouro-Sama… Toi qui est un cadre de cette sélection, comment tu fais pour les guider sur la scène internationale ?

On essaie de leur apporter un peu d’expérience. Pour les joueurs évoluant en Europe, c’est forcément différent de venir jouer en Afrique et pour ceux qui sont dans les championnats divers en Afrique, il y a encore un palier différent avec l’équipe nationale. On essaie de les guider. On a un groupe jeune, c‘est ce qu’on voulait après la CAN 2017 : repartir sur une autre base avec pas mal de joueurs qui ont arrêté la sélection. On a une bonne base mais ça reste perfectible. On voit qu’on a besoin encore d’expérience dans les compétions plus huppées pour être plus costaud dans les temps faibles comme aujourd’hui face au Cap-Vert par exemple.

Le Togo a connu une déception récemment en ne se qualifiant pas pour la CAN 2019. Vous avez su rebondir en battant les Comores lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2022 en septembre dernier. Quels sont les objectifs à court et moyen terme pour le Togo selon toi ?

Quoi qu’il arrive, l’objectif à long terme c’est la prochaine CAN qui va arriver et la Coupe du Monde aussi. Le but c’est d’absolument se qualifier pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations 2021, on a un groupe de qualifications accessible avec l’Egypte, le Kenya et les Comores. En novembre, nous avons une confrontation avec les Comores et le Kenya, c’est important de bien négocier ces deux premiers matchs. Ensuite, concernant la Coupe du Monde, on doit bien figurer et donner le maximum. Ça fait toujours rêver, nos ainés y ont participé en 2006, mon frère Thomas  y était, j’en parle souvent avec lui. On ne sait jamais ce qui peut se passer, il faut jouer son va-tout. Malgré tout, la priorité reste la Coupe d’Afrique.

Propos recueillis par Amayes Brahmi - 

Crédits photo : Fédération Togolaise de Football