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7 juin 2011

Tendance : A gauche toute !

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Comme tous les sports, le football véhicule ses propres tendances. L'estampillée « samba » brésilienne en 1970, le football total des Hollandais en 1978, le « kick and rush » anglais, le « catenaccio » italien ou la puissance allemande. Des styles impulsés par des joueurs emblématiques de leur époque respective. De Pelé à Cruyff sans oublier Bobby Charlton, Facchetti ou Rumenigge. Individuellement cette 39ème édition du Festival Espoirs de Toulon fait la part belle aux techniciens gauchers.
On attendait de voir à l’œuvre James Rodriguez Rubio. Le Colombien avait fini la saison en apothéose avec le FC Porto contre Guimaraes en coupe du Portugal en signant un triplé (6-2). Ce milieu offensif gauche, qui évolue dans un registre proche du madrilène Angel Di Maria a répondu présent. Sens du contre pied, faculté à repiquer dans l’axe et à distiller des ouvertures précises, il est clairement le patron. Le préposé aux penalties n’a pas tremblé pour exécuter le portugais Domingues et l’ivoirien Kehi. Certes il en fait parfois un peu trop. Comme souvent à cet âge là. Il faut bien que jeunesse se passe.

Nelson Oliveira et Ulises Davila au diapason

Dans le même temps le portugais Nelson Oliveira a lui aussi tiré son épingle du jeu. Plus grand et délié il fait penser à Rivaldo l’ex-génie brésilien du Barça. Habile pour éliminer ses adversaires, il évolue de manière plus axiale et préfère partir de loin. Le temps que ses grands « compas » entrent en action. Le Lusitanien manque encore de lucidité pour mieux finir ses actions. La frappe à outrance n’étant pas une solution. Ce Festival Espoirs de Toulon sert aussi à ça. Voir ses manques pour y remédier.
Et puis il y a l’attraction de ce premier tour le Mexicain Ulises Davila. Toute proportion gardée, l’Aztèque rappelle Léo Messi. Son centre de gravité assez bas et une vivacité de gestes peu commune lui permettent de réussir des dribbles tranchants. Son slalom contre la Hongrie a marqué les esprits. Devant le but Ulises Davila ne panique pas. D’une frappe chirurgicale du gauche il a trompé L’Hostis (France) puis récidivé d’un magnifique brossé… du droit devant Gulacsi (Hongrie). Tout simplement fantastique. Pour résister aux charges des défenseurs le Mexicain doit encore s’étoffer physiquement mais son potentiel est énorme…

An D