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9 juin 2011

Villalobos : L’étranger !

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Au sein de la sélection mexicaine, Saul Villalobos détonne. Si Ulises Davila symbolise parfaitement le football de son pays avec son petit gabarit et sa fine technique de gaucher, ce n’est pas le cas de son coéquipier. En effet, de prime abord le milieu offensif gauche du Mexique n’a rien d’un Aztèque. Mais plutôt d’un Allemand exilé. Solide, puissant Villalobos ne fait pas dans la dentelle. Ce qui impressionne d’abord c’est sa condition physique. Il dévale allégrement son couloir. Illustration dés la 5ème minute de la rencontre face à la Colombie, avec un « petit pont » en pleine course sur Naranjo suivi d’un centre contré. L’action se poursuit pour la Colombie et qui est là pour tacler Asprilla ? Villalobos. Le numéro 7 mexicain n’arrête jamais. Il harcèle l’adversaire, propose des solutions au porteur du ballon. Bref vit le match à 100 %.

De la frustration à la résignation

Villalobos s’autorise même une fantaisie technique lorsqu’il sert Ulises Davila à l’entrée de la surface mais le tir de son capitaine est trop croisé (21e). Il ne lâche rien et use la défense colombienne. Surpris par James Rodriguez Rubio sur le sublime but de Bedoya (38e) il sauve les siens en dégageant le ballon in extremis après une percée somptueuse d’Arrechea (40e). Une mi-temps pleine. C’est un euphémisme. De retour des vestiaires, Villalobos souffre à l’image de son équipe. Pris à son propre jeu celui du raid tout en puissance par Arrechea il ne peut que constater les dégâts (0-2). Les Aztèques ont pris un coup sur la tête et peinent à réagir. Leur numéro 7 aussi qui s’énerve et prend un carton jaune pour une grosse faute sur Naranjo (64e). La fin de match est un calvaire pour lui. Peu ou pas servi du tout il voit le chronomètre défiler et les rêves de finale s’envoler. C’est la dure loi du sport. Nul doute qu’il en reviendra plus fort.

An. D