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29 mai 2012

Köze sur les traces d'Hakan Sukur

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L'équipe nationale de Turquie a eu Tanju Colak à la fin des années 80. Une étoile filante du football qui n'aura brillé qu'un temps à Galatasaray avant de retomber dans l'anonymat. C'est l'emblématique Hakan Sukur qui lui a succédé avec bonheur dans le rôle de buteur attitré de la sélection. Le solide attaquant s'est révélé sur le tard aux yeux du grand public en explosant notamment lors de la coupe du Monde 2002 après des prestations convaincantes et régulières sur la scène européenne.
Depuis le poste d'avant centre est vacant. Peut-être pas pour longtemps car lors du Festival Espoirs de Toulon et du Var, Tevfik Köse a fait forte impression. Excellent contre le Japon en ouverture (2-0), il n'a fait que confirmer contre les Pays-Bas dans un contexte nettement plus compliqué (1-0)
Köse est un numéro 9 complet. Capable de « décrocher » pour venir chercher les ballons, il s'est montré parfait dans un rôle de remiseur ou pour conserver le ballon et permettre ainsi au bloc turc de remonter le terrain.

Güral sur courant alternatif
Son entente avec le meneur de jeu Emre Güral est prometteuse. Sans doute la clé du succès pour les joueurs du Bosphore. Encore faudrait-il que le numéro 10 se mette au diapason. Lui aussi possède à l'évidence le niveau supérieur. Par certaines attitudes il rappelle le Cristiano Ronaldo deses débuts. Gestes superflus, exagération des fautes et réactions négatives. Pourtant, par bribes, Güral a montré de belles choses comme une technique très fine et une grosse frappe de balle. Lorsqu'il joue simple c'est tout l'orchestre turc qui récite une belle partition. Il est alors plus facile de briller pour Köze. C'est dans l'adversité que l'on voit les grands joueurs. Face aux Pays-Bas, Güral n'a pas existé àl'inverse de Köze. Ce dernier d'une superbe frappe de 20 mètres aurait pu égaliser sans une parade géniale du gardien Marsman (27e). Il a livré un duel épique à Nelom dont il n'est pas sorti indemne en témoigne un gros choc à la tête (25e). Ses prises de balle propres ont permis de mettre les autres sur orbite comme Kiraz (7e) ou Güral (11e) mais les « Orange » veillaient au grain. Il ne renonce pas et après la pause sa tête au point de pénalty après (53e) aurait mérité un meilleur sort. Tout comme sa remise pour Cevahir dont la frappe croisée ne trompe pas Marsman (58e). Les Français sont prévenus. Köze n'est pas encore Klose mais les promesses sont réelles.

Anthony Descours
Photo Patrick Beaudet