Pour sa première rencontre dans la 46e édition du Festival International Espoirs, la sélection menée par Bruno Pinheiro a perdu 4-1 face à une redoutable équipe mexicaine. Malgré la lourde défaite, les Qataris n'étaient pas abattus. Cette rencontre constitue une étape de plus dans leur progression.
« On est venu ici pour grandir », assène humblement l’entraîneur portugais du Qatar, Bruno Pinheiro. Sa formation vient de prendre une leçon de football. Au stade de Lattre d'Aubagne, dans une chaleur étouffante, les Qataris offrent peu de résistance à la sélection mexicaine. Habillés d’un joli maillot mauve, ils subissent la furia d’El Tri et en prennent quatre. Profitant de la baisse de rythme des hommes de Marco Antonio Ruiz Garcia en seconde période, le Qatar réduit le score par Abdulla Almurisi. Ce revers ne les décourage pas pour autant. « Mes joueurs sont conscients de la différence qu’il y a entre nous et les autres équipes », déclare le sélectionneur du Qatar. « Et c’est ça qui fait notre force », ajoute-t-il.
La formation de ce petit pays du Golfe montre quelques faiblesses. Des réglages sont encore à faire sur le plan tactique et technique. A de nombreuses reprises, les impitoyables attaquants des Tricolores ont profité des largesses défensives de leur adversaire. Quelques approximations techniques, notamment à la relance, ont annihilé de potentiels phases offensives intéressantes. Bruno Pinheiro est lucide : « On doit travailler sur tous les aspects pour être mieux dans les autres matchs. » L’entraîneur n’oublie pas de rappeler que le Qatar est « un pays qui se développe au niveau foot ».
La coupe du monde 2022 en ligne de mire
« On essaye de rattraper notre retard », souffle le sélectionneur d’origine portugaise. Et le processus doit s’accélérer. Sauf décision extraordinaire, le pays accueillera les trente-deux meilleures nations de la planète pour le mondial 2022. Le Qatar espère présenter une équipe de qualité pour sa coupe du monde. Le Festival leur permet de se jauger en se frottant à des équipes de haut niveau. « Le tournoi est un pas de plus en vue de la coupe du monde 2022 », souligne Bruno Pinheiro. « On fait un gros travail avec ce groupe. Dans l’effectif, il y a un, deux, voire trois joueurs susceptibles de participer à ce mondial », s’enthousiasme le sélectionneur.
Avant de penser aux échéances futures, les Qataris ont une compétition à terminer, de la meilleure des manières si possible. Leurs prochaines rencontres sont face à la Chine et l’Angleterre. Ils devront faire preuve de plus de rigueur car « au Qatar, tu peux commettre toutes les erreurs du monde et ne pas en subir les conséquences mais ici, ça se paye cash ». Le niveau international est impitoyable.
Azir Said Mohamed Cheik
Photo : Mathieu Lauricella