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11 December 2015
Le regard de Matthieu Grossin sur la Conmebol U15
Matthieu Grossin-Rios est bien connu des habitués du Festival InternationalEspoirs de Toulon. Depuis des années, il accompagne la sélection de Colombie,lorsqu’elle dispute le Festival. Il était ces dernières semaines en Colombie,justement, afin d’assister au championnat sud-américain U15 que vous avez pusuivre sur ce site. Nous lui avons demandé ses impressions au retour de Bogota.
Matthieu, vous étiez en Colombie pour assister au championnat U15 remporté par le Brésil. Quel était le niveau de cette épreuve ?
C'est une compétition un peu spéciale car nous parlons de joueurs de 14-15 ans qui bien que surdoués pour certains, restent des gamins qui jouent au ballon tout en ayant un accompagnement professionnel autour d'eux.Il y avait une réelle différence de niveau entre certaines nations mais l'ensemble était plutôt bon,surtout, je le répète, quand on voit qu'il s'agit de gamins.
Brésil, Argentine, Uruguay on a retrouvé en demi-finale, le trio infernal. Etait-ce logique selon-vous et est-ce que ce sont les nations qui travaillent le mieux chez les jeunes ou les individualités font-elles la différence ?
Il s'agit surtout de nations historiques avec un programme de travail bien huilé. La grande différence entre ces nations et les autres était que la plupart des joueurs évoluent déjà dans les centres de formation de leurs pays respectifs. Les autres sélections étaient composées de joueurs évoluant dans des centres de formation bien évidemment mais aussi beaucoup dans des "académies"de moindre envergure. Par ailleurs, ces trois nations avaient les joueurs les plus développés physiquement. Cela est un élément important à ces âges.
Retrouver l'Equateur en demi-finale est une véritable surprise vu d'Europe. sur le terrain cela l'était également ?
L'Equateur a réussi à éliminer la Colombie lors du dernier match de poule alors qu'elle perdait 2-1 dans un match maîtrisé pour 75% par la Colombie. Les Equatoriens ont réussi à faire preuve de caractère en plus d'avoir démontré une certaine maturité dans son organisation tactique.
La Colombie, le pays organisateur, est passé à côté de ce championnat, comment l'expliquez-vous ?
La Colombie a beaucoup souffert d'avoir été le pays hôte. Il est difficile de jouer à cet âge devant 4000 personnes pour la première fois, et encore plus si le public est exigeant et plus critique qu'encourageant. Elle a souvent maîtrisé ses matchs avant d'avoir d'énormes trous d'air. Je pense au match contre le Venezuela qu'elle menait 3-0 avant de se faire peur et de se retrouver à 3-3 avant de gagner le match. Ou encore à ce fameux match contre l'Equateur qu'elle menait 2-1 facilement avant de perdre et de se faire éliminer.
Sur un plan individuel, le Brésilien Vitinho s'est mis en évidence en finissant meilleur buteur avec 7 réalisations. Est-il promis à un bel avenir ? Est-ce que d'autres jeunes joueurs se sont mis en évidence ?
Il y avait quelques futures stars effectivement. Vous mentionnez Vitinho, maison peut aussi mentionner Facundo Colidio et Gonzalo Cordoba, respectivement les 9 et 10 de l'Argentine. Ils sont promis à un très bel avenir s'ils arrivent à passer les difficiles obstacles qui vont se présenter devant eux.
Légende : Matthieu, à droite sur la photo, en compagnie des Colombiens qui ont reçu la délégation U15 brésilienne.
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