logo tournoi

Discoverthe stars of tomorrow

menu

10 January 2016

Jérôme Lebatard : « A Rio, il faudra compter sur le Nigeria »

img

Chef de développement de Scout 7 en France, partenaire privilégié du Festival International Espoirs, Jérôme Lebatard, a assisté au dernier Championnat d’Afrique U23 organisé par le Sénégal, qualificatif pour les JO 2016 de Rio. Il nous fait part de ses impressions et évoque aussi le challenge Afrique U18 par Scout 7 et l’Institut Diambars à Dakar

Vous étiez au Sénégal durant la CAN U23 remportée par le Nigeria au terme d'une finale ouverte contre l'Algérie (2-1). Quel était le niveau et l'ambiance de cette CAN U23 ?
Je tiens à souligner le bon niveau général de chaque équipe participante. Quelques sélections se sont particulièrement illustrées. J'ai été marqué par l'impact physique et la puissance du Mali et du Nigéria. Les stades à Dakar et M'Bour étaient bien garnis. Pour chaque match au Stade Léopold Sédar Senghor à Dakar, de nombreux supporters venus de Casamance chantaient et dansaient dans les tribunes pendant tous les matches. 

Est-ce que le Nigéria peut être un prétendant à la victoire finale lors des JO de Rio 2016 ?
Il faudra compter sur le Nigeria pour ces JO. Les qualités athlétiques de l'équipe sont excellentes ainsi que leur efficacité offensive. Leur manque de concentration sur certaines phases arrêtées et leur manque d'endurance peuvent cependant les empêcher de gagner cette compétition de haut niveau.

On assiste aussi au retour sur le devant de la scène de l'Algérie. Quels sont les points forts de cette sélection qui redore le blason du football Nord-Africain ?
L'Algérie est une équipe bien organisée tactiquement, rigoureuse et disciplinée. Certains joueurs très techniques sont aussi intéressants dans la construction du jeu. 

Enfin, troisième qualifié pour les JO de Rio, l'Afrique du Sud. Une sélection qui a mal débuté la compétition mais qui a su se rattraper pour accrocher cette troisième place. Quelles sont ses forces et ses faiblesses ?
Les forces de l'Afrique du Sud sont la vitesse et la vivacité de l'équipe mais cette sélection manque de densité physique.

Tout au long de la compétition, le Sénégal a pratiqué le plus beau jeu selon les observateurs. Où les Sénégalais ont-ils pêché dans un tournoi qui paraissait à leur portée ?
Le Sénégal a manqué d'efficacité offensive mais surtout de fraîcheur physique. L'accumulation des matchs joués avant la compétition les a sûrement gênés pour être performant sur la fin de la compétition. Nous avons constaté l'intensité déclinée progressivement lors des matchs. Les joueurs de cette équipe à la CAN U23 ont notamment gagné les Jeux Africains de Brazzaville en septembre et ont participé à un autre tournoi UFOA en novembre.

Est-ce que l'Afrique rivalise mieux avec l'Europe et l'Amérique du Sud selon-vous ?
Ce sont des styles de jeu complètement différents.  Je dirai oui dans l'impact physique et tactique. Reste à développer leur jeu collectif surtout dans l'animation offensive parce que les équipes africaines ont tendance à davantage compter sur leurs individualités offensives.

Quels sont les joueurs de demain repérés par Scout 7 ?
Nos observateurs sur ce tournoi, Japhet N'Doram et Boubacar Sarr, ont noté certains joueurs intéressants. Les clubs clients de Scout7 peuvent ainsi les découvrir sur notre base de données. Présent depuis 2001, notre société permet d'aider les clubs et les fédérations au quotidien grâce à notre logiciel. Nous mettons notamment à leur disposition le descriptif détaillé de chaque joueur, l'organisation de chaque équipe, des statistiques et des analyses vidéo.

Vous étiez vous-même, avec vos collaborateurs de Scout 7 à Dakar afin d'organiser un tournoi. Pourriez-vous nous en parler ?
Nous avons en effet décidé d'organiser le Challenge Afrique U18 avec l'Institut Diambars dirigée par M. Saer Seck. L'idée est de mettre en avant la formation des jeunes dans les pays africains et de pouvoir évaluer le niveau des joueurs. Nous avons souhaité organiser ce rassemblement U18 car les équipes de jeunes n'ont pas la chance d'avoir des championnats de jeunes, donc peu l'occasion de jouer et de se confronter à d'autres styles de jeu.  Le fait de mettre en place cet événement permet aux meilleures équipes de jeunes du continent africain, respectueuses de l'âge réel des joueurs, de s'étalonner et de progresser.

Quelle leçon retirez-vous de cette expérience et comment sur porte la jeunesse africaine ?
Nous avons eu le plaisir de voir des joueurs d'un excellent niveau et nous suivrons attentivement leur progrès. La jeunesse africaine compte de nombreux talents. Vous trouvez sur notre site un résumé et les résultats du Challenge Afrique.

(http://info.scout7.com/en/blog/2015/12/21/scouting-for-recruitment/challenge-afrique-2015-review/)

Est-ce que le football est encore un lien social en Afrique et permet-il à certains enfants de s'ouvrir de nouveaux horizons ?
C'est une des conditions à remplir par les équipes participantes au Challenge Afrique. Le football doit aider les jeunes en les préparant à un avenir meilleur sur et hors du terrain. Même si tous les jeunes souhaitent un jour devenir professionnels en Europe, la majorité restera au pays. Nous avons sélectionné les équipes participantes au Challenge Afrique U18 en fonction de leur implication et du travail fait au quotidien en matière d'éducation et scolarité. 

Comment collaborez-vous avec les pays justement pour insister sur la formation des jeunes joueurs ?
Nous avons mis en place des formations auprès des fédérations ou des clubs pour leur donner des conseils sur la formation des jeunes. Nous faisons intervenir des experts qui puissent aider les fédérations et les clubs en prenant compte du contexte local. Nous mettons aussi à disposition les outils technologiques Scout7 qui permettent aux entraineurs et dirigeants d'avoir un suivi complet du joueur pendant toute sa carrière.


Légende : Jérôme Lebatard à Dakar avec Saar Boubacar.


Jerome Lebatard: “Africa’s hopes of glory in Rio rest with Nigeria”

Festival International Espoirs’ long-term partners Scout7 attended the recent U23 African Cup of Nations in Senegal, which also acted at the qualification tournament to determine which nations would secure Africa’s three places at the 2016 Rio Olympic Games. Scout7’s Head of Development in France, Jerome Lebatard, was part of Scout7’s team in Senegal and he has spoken to us about what he saw at the competition, together with his experiences of organising another event, Challenge Afrique U18, which took place in Senegal at the same time.


You were in Senegal during AFCON U23, which was won by Nigeria following an open final against Algeria (2-1). What was the atmosphere like and how good was the standard of football?

I must underline that the general standard of all eight nations who took part was good, but there were a couple of nations who particularly stood out. I was impressed by the physical prowess of Mali and Nigeria in particular. The stadiums in Dakar and M’Bour were excellent and the atmosphere was fantastic – many people from the Casamance region travelled to watch every game played at the Leopold Sedar Senghor Stadium, where they were singing and dancing in the stands throughout.


Can Nigeria be a contender for winning Olympic Gold at Rio in 2016?

Personally I think Africa’s hopes of glory rest with Nigeria for these Olympic Games. Their athletic qualities are excellent, as is their attacking prowess. However I would have concerns with their organisation and concentration and set pieces, as well as their stamina over 90 minutes. These are things they will need to overcome is they want to win such a high level competition.


AFCON U23 also saw Algeria re-emerge as a major player on the international stage. What were their main strengths and can this team help their nation region some of the prestige they once had in North Africa?

Algeria were a team who were well organised tactically – they were very rigorous and well disciplined. Several of their players also possess good technical qualities, which was shown as they looked to retain possession and patiently build-up the play.


The final nation to qualify for Rio were South Africa. This was a team who started the tournament slowly but recovered to secure third place. What were their strengths and weaknesses?

Their strengths were their collective speed and intensity as a team, however it seemed to me that their squad struggled to cope physically against stronger opponents.


During the competition as a whole, many journalists said that Senegal were the team who were most pleasing on the eye. Why didn’t they challenge for the title?

Senegal struggled to maintain the same level of intensity throughout matches, particularly offensively. As a team they looked tired, especially in the latter stages of the tournament, which may have been a result of the number of games they played in the build-up. This group of players also featured in the African Games in Brazzaville in September, as well as the UFOA tournament in November.


Do you think African nations compete better against European and South American opposition now compared with the past?

Their style of play is completely different, but I would say yes from a physical and tactical perspective. I still think there is room for improvement though in terms of how they attack as a collective unit, because a number of African teams still tend to rely on individual flair to create goal scoring opportunities.


Who were the potential stars of tomorrow identified by Scout7?

Our scouts at the tournament, Japhet N'Doram and Boubacar Sarr, identified a number of interesting prospects. Scout7 client clubs can find out about all of these players by logging into their private Scout7 database. Every player who took part has been given a detailed assessment of their match performance, which sits alongside all their club and international career statistics and the video from every game played at the tournament.   

 

Together with your collaborators, you were also in Senegal to organise your own tournament which took place at the same time as AFCON. Can you tell us a little more about that?

We did indeed organised our own event, called Challenge Afrique U18, in collaboration with the Diambars Institute and their President, Saer Seck. The idea was to showcase the excellent standard of youth development currently taking place across several African countries and the key prospects coming out of clubs and private academies. A number of teams don’t have the opportunity to play in youth leagues and come up against teams adopting different styles of play, so this event gave players the opportunity to face elite opposition from other parts of the continent.


What did you learn from this experience and what is the state of youth development in Africa?

We were fortunate to see players performing to an excellent level and we shall follow their future development with great interest. There are undoubtedly a number of outstanding prospects emerging at present, who I am sure will grace some of Europe’s leading clubs in the years to come.

You can find a full summary of Challenge Afrique 2015, including the results and player award winners, on our official website:

 (http://info.scout7.com/en/blog/2015/12/21/scouting-for-recruitment/challenge-afrique-2015-review/)


Does football still play an important role in society in Africa, and does it offer new horizons to thousands of African children?

One of the conditions we put on teams interested in playing in Challenge Afrique was that they had to demonstrate a clear commitment for preparing their players for adult life, both on and off the pitch. There will be a few players who will one day become professional players, however the vast majority will not make it. Therefore we only invited teams who provided their youngsters with a strong academic grounding, so that they have qualifications to fall back on if they don’t achieve their dream of becoming a professional player.


How do you collaborate with nations who have a strong commitment to training their next generation of players?

We organise seminars for National Associations and Clubs, inviting experts to speak about best practices relating to youth development. We particularly look to invite people who possess knowledge and experience of training players in an environment similar to that where they are speaking, as they understand the local context. We also introduce delegates to the online management tools that Scout7 can provide, which allow them to document all key information throughout a player’s personal development, so that they have a full audit trail of the technical, tactical, physical and fitness work done with a player throughout their time with the club or association’s development programme.



Picture: Jérôme Lebatard, pictured on the right, with Saar Boubacar on the left.