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4 June 2017
L'oeil de Fousseini Diawara : focus sur le groupe A
La révolution tactique anglaise
"Ce que j'ai retenu des Anglais, c'est leur système de jeu. Ils jouent avec trois défenseurs centraux et deux latéraux, et ils n'ont pas l'habitude de proposer ça. Les joueurs de couloir sont très disponibles, notamment le latéral droit Reece James. Ils ont d'ailleurs marqué comme ça, ce qui n'est pas étonnant car c'est leur système qui impose ça : passer par les côtés et essayer de déséquilibrer l'adversaire de cette manière. Ils l'ont bien fait, mais ce dispositif a des failles. On l'a vu contre Cuba, ils encaissent un but un peu à cause de ce système car quand les latéraux sont haut, il suffit d'un ballon dans leur dos pour être inquiétés et c'est ce qui est arrivé. Cette tactique, c'est une innovation pour l'Angleterre. On a vu Antonio Conte avec Chelsea l'utiliser et finir champion. Du coup dans leur réflexion, les Anglais se disent "pourquoi ne pas jouer comme ça ?". Arsenal a changé aussi en passant à trois derrière avec Arsène Wenger qui n'avait jamais modifié son dispositif depuis qu'il est là. C'est à retenir".
Le Japon, "trop" structuré ?
"Le Japon joue, propose du football. C'est très structuré. Mais on a envie de voir un peu de folie. Et finalement c'est peut-être trop structuré. Leur capitaine Takumi Sasaki arrive à en mettre un peu quand il a le ballon, par intermittence. Quand il se retrouve en bonne position dans le camp adverse, on sent qu'il peut faire la différence. C'est un bon joueur. Mais les Japonais doivent se lâcher."
La bonne surprise angolaise
"J'ai vu une équipe plutôt bonne techniquement et intéressante dans ce qu'elle propose. J'ai aimé le petit Jaredi Lopes Teixeira, milieu offensif virevoltant. Ils semblent privilégier un jeu de passes courtes plutôt qu'un jeu direct, avec des longs ballons. Un peu comme toutes les équipes dans l'ensemble, qui essaient toutes de jouer. C'est une bonne chose.
Cuba un cran en-dessous
"Dans les intentions, on voit que les Cubains ont envie de jouer, mais qu'ils manquent de changement de rythme. Ils sont "à la cool", ils se font des passes. On aimerait voir plus de folie chez eux. Ils jouent au ballon, mais il se passe peu de choses dans le camp adverse, ils inquiètent très peu l'adversaire. Ils doivent avoir plus de prise d'initiative individuelle, plus de folie."
Mathieu Lauricella, avec Fousseini Diawara
