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31 March 2018

Yohann Thuram : « Le Festival Espoirs, l’un des meilleurs moments de ma carrière »

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Désormais âgé de 29 ans, Yohann Thuram a connu un parcours qui l'a mené à Monaco, Tours, Troyes, le Standard de Liège (Belgique), Charlton (Angleterre) et au Havre depuis 2016, Au début de sa carrière, le gardien tricolore avait également disputé le Festival International Espoirs avec l'équipe de France, en 2010 plus précisément. Un moment inoubliable à en croire le portier du HAC. Entretien.

En 2010, la France termine troisième du Festival International Espoirs après avoir gagné quatre de ses cinq rencontres. Quels sont tes souvenirs de cette édition ?

Cela a été très enrichissant pour moi. Quand on a la chance de porter le maillot de l’équipe de France, il n’y a que des bonnes sensations, c’est une immense fierté. Ce n’était que des bons souvenirs avec une bonne bande de copains. On savait rigoler et on savait être sérieux. Franchement, c’est l’un des meilleurs moments de ma carrière. Ce sont des souvenirs qui restent gravés à jamais.

Le Festival représentait également tes premiers pas en équipe de France…

J’avais déjà été sélectionné auparavant mais en effet c’était mes premiers matchs en tant que titulaire.

Pas mal de joueurs participant au Festival sont en majorité des jeunes qui se trouvent dans ta configuration de l’époque : à savoir un jeune effectuant quelques apparitions en pro comme toi à l’époque avec l’AS Monaco, en attendant d’avoir un temps de jeu plus conséquent par la suite. Le tournoi t’a-t-il aidé à te mettre en lumière ?

Oui, je pense. Après cette saison, j’ai été prêté à Tours, je pense que cela a pu apporter quelques certitudes vis-à-vis de certaines équipes. Cela a été un plus, il faut le reconnaître. Comme vous dites, nous étions très peu à avoir du temps de jeu en pro et je pense que cela a été, que ça soit pour moi ou les autres, une bonne vitrine pour la suite de nos carrières.

Justement, comment on appréhende ses premières sélections avec les Bleuets qui peuvent donner un coup de boost pour la suite de la carrière ?

Sur le coup, je n’ai pas eu le temps de calculer tout ça. J’ai essayé de prendre un maximum de plaisir. Le reste allait suivre et c’est ce qui s’est passé. Il faut se focaliser sur ce qu’on maîtrise et ce que je maîtrisais, c’était les entraînements et les performances en match.

En début d’entretien, tu disais que le tournoi restera comme l’un des moments forts de ta carrière. Est-ce que tu as un moment cette édition 2010 à ressortir ?

Le premier match de la compétition contre la Colombie. Chanter la Marseillaise, devant son public, devant la famille à l’époque…
C’était à Nice, toute la famille était là et en plus de ça, j’ai eu la naissance de mon fils dans la nuit après le match. Ça reste des très grands moments.

Parmi les joueurs français ayant participé au tournoi en 2010, plusieurs ont atteint le très haut niveau, on pense notamment à Morgan Schneiderlin, Yacine Brahimi ou encore Younes Belhanda. Est-ce qu’ils t’avaient déjà tapé dans l’œil à l’époque ?

Bien sûr ! J’ai eu la chance de tomber dans une génération hyper talentueuse. La preuve en est : plusieurs de ces joueurs évoluent dans les plus grands clubs européens qui jouent la Ligue des Champions ou l’Europa League, que j’ai eu l’occasion de disputer à titre personnel avec le Standard de Liège. Ça prouve qu’en France, on a des bons jeunes, des bons centres de formation et tant mieux !

As-tu un joueur en particulier à ressortir de cette édition ?

C’est dur de sortir un coéquipier du lot car le niveau était très élevé. Cependant, je dirais que Younes Belhanda m’a marqué, il avait une certaine facilité dans le dribble, la frappe et dans la lecture du jeu qui nous amenait à penser qu’il serait un jour ou l’autre dans un grand club et on ne s’est pas trompé. Younes faisait partie selon moi des quatre ou cinq meilleurs joueurs de notre promotion.

Au cours de ces dernières années, plusieurs joueurs du Havre ont disputé le Festival dont Jean-Philippe Mateta présent l’an dernier. Cette saison, Mateta a rejoint le HAC et il est tout simplement le meilleur buteur de l’équipe. Que peux-tu nous dire sur lui ?

C’est un garçon très attachant qui a une très grosse marge de progression. Il a du talent, possède un grand gabarit et est adroit devant le but. C’est un bosseur et j’ai d’ailleurs été surpris par cet état d’esprit. A son âge, on peut se reposer parfois sur ses lauriers mais lui ce n’est pas le cas. Ses performances jusqu’à maintenant ne me surprennent pas : et encore, je pense que son total de buts aurait pu être plus élevé. Cela ne me surprend pas car je connais l’état d’esprit du garçon, c’est un gros bosseur pétri de talent. Cela a été une bonne découverte pour nous et pour moi.

Un petit mot sur ta blessure : tu es éloigné des terrains depuis un petit moment. Va-t-on te revoir bientôt sur les pelouses de Ligue 2 ?

J’espère bien ! J’ai repris le spécifique avec l’entraîneur des gardiens la semaine dernière et je fais encore une deuxième semaine de spécifique avec lui (NDLR : interview réalisée début mars). Si tout va bien, je pense être apte après la trêve internationale.

Propos recueillis par Amayes Brahmi -