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18 April 2018

Focus sur... Jiabao Wen, symbole d'une Chine en quête de talents

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Le Tournoi Maurice Revello approche ! Alors pour patienter d'ici là, nous consacrerons plusieurs focus sur des joueurs susceptibles de participer à la 46e édition du Festival International Espoirs, du 26 mai au 9 juin prochains. Premier joueur à passer au crible, le Chinois Jiabao Wen.

Le football est universel. Ancré aux quatre coins du globe, le sport le plus populaire du monde n'a aujourd'hui quasiment plus aucune terre qui lui résiste. Dans son appétit dévorant, il s'est emparé ces derniers mois de l'un des pays les plus puissants et émergents de la planète. Ou est-ce plutôt l'inverse ? Depuis plusieurs années, la Chine a débarqué dans la sphère du football, faisant l'effet d'un tremblement de terre. Boostée par l'arrivée d'investisseurs ne lésinant pas sur les moyens, la Chinese Super League s'est offert un coup de jeune et une publicité d'enfer.

Les clubs chinois ont déboulonné dans le marché des transferts à coups de millions d'euros pour se payer des stars jusqu'alors inaccessibles. De Carlos Tevez à Hulk, d'Oscar à Jackson Martinez, en passant par Ezequiel Lavezzi, Axel Witsel ou tout récemment Yannick Carrasco, tous ont pris le large vers la Chine. De quoi créer une effervescence monstre en Chine Super League, où les stades affichent souvent comble.

Malgré cela, une problématique subsiste : quid de la formation chinoise ? Au milieu de ces vedettes, difficile pour les jeunes joueurs chinois de se faire une place. Alors, pour éviter les dérives et favoriser le travail avec les générations futures, la ligue a mis en place une nouvelle règle : au moins un joueur chinois de moins de 23 ans doit figurer dans le onze de départ de chaque équipe avant un match.

Une chance à saisir

Ce nouveau réglement a bénéficié à de nombreux joueurs, dont Jiabao Wen. A dix-neuf ans, ce jeune Chinois évolue au Guangzhou Evergrande, septuple champion de Chine. Malgré son jeune âge, le latéral gauche a pu faire ses débuts en professionnel très tôt. Grâce à cette règle, mais aussi beaucoup de par ses qualités au-dessus de la moyenne. Il n'a même que dix-huit ans lorsqu'il joue son premier match de championnat, le 8 août 2017... lors du derby face au Guangzhou R&F (2-2).

Depuis, Jiabao Wen a disputé sept autres rencontres, toutes en tant que titulaire, pour seulement deux défaites. Capable d'évoluer sur l'aile gauche entière, défenseur comme milieu ou ailier, le natif de Liaoning est parvenu à se hisser au milieu d'un groupe expérimenté et champion sept fois consécutivement. Il peut, en plus, se targuer d'évoluer sous la houlette d'un vainqueur du Ballon d'Or puisque l'entraîneur du Guangzhou Evergrande n'est autre qu'un certain Fabio Cannavaro, lauréat en 2006. On a connu pire comme mentor pour progresser.

Encore jamais appelé en sélections de jeunes avec la Chine, Jiabao Wen pourrait bientôt en être. Désireuse de promouvoir et faire progresser une nouvelle génération qui ne demande que ça, la Chine compte miser sur des talents en devenir comme lui. Pour sa douzième participation au Tournoi Maurice Revello, la sélection asiatique pourrait faire appel au joueur de Guangzhou. Objectif pour Wen et la Chine, travailler, s'aguerrir, et tenter d'approcher la meilleure performance réalisée jusqu'à présent par une nation asiatique au Festival : atteindre la finale, comme l'avait fait en 2007... la Chine.

Mathieu Lauricella