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1 June 2018

Radu Petrescu : le maître du jeu

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Le Roumain participe pour la troisième fois au Festival International Espoirs. Il fait partie des huit arbitres centraux sélectionnés pour l’évènement. Passionné par son métier, il considère le Tournoi Maurice Revello comme un excellent moyen de progresser dans sa fonction. Portrait. 

Une heure avant le match qu’il officie (Ecosse-France), Radu Petrescu, arbitre international, accepte de nous rencontrer dans une salle située dans les arcanes du stade d’Honneur de Salon de Provence. Il comptabilise 161 matchs en Roumanie, 44 au niveau européen. Une carrière remarquable qui ne l’empêche pas de revenir dans le Sud de la France avec joie. « C’est une belle occasion d’échanger avec des arbitres originaires des quatre coins du monde. », déclare-t-il, dans un excellent anglais, teinté d’un léger accent de l’Europe de l’Est. « Nous n’avons pas l’habitude de le faire dans les autres compétitions », précise-t-il.

L’idylle entre le natif de Bucarest et le Tournoi débute en 2016. En marge d’un match amical, l’homme de 35 ans rencontre Alain Revello, organisateur en chef de l’évènement. « Il décide de me faire venir après notre discussion », s’enthousiasme M.Petrescu. Et depuis, il enchaîne les éditions (trois plus précisément). Pour le 46e millésime, le trentenaire est au sifflet de deux matchs (Ecosse-France et Angleterre-Chine). Ce qu’il apprécie le plus : « La diversité des mentalitésPar exemple, les joueurs asiatiques ne contestent jamais. Les Mexicains, c’est tout le contraire », glisse-t-il avec le sourire. Il travaille sa capacité d’adaptation.

« J’ai décidé de devenir arbitre car je n’étais pas un bon footballeur »

1.85m, allure élancée, charismatique. Il donne l’impression d’être né pour exercer cette profession. Souriant mais jamais dans l’excès. Il n’hésite pas à imposer son autorité auprès des joueurs quand il faut. En témoigne sa facilité à désamorcer quelques situations chaudes entre joueurs français et écossais lors de son dernier match. Son calme est saisissant. « La patience est primordiale dans ce métier », appuie l’homme au sifflet.

Rasé de près, habillé d’un polo rouge impeccablement cintré, cheveux poivre-sel soigneusement coiffés, son apparence de gendre idéal ne l’interdit pas d’avoir un avis acerbe sur le traitement des arbitres, notamment dans son pays. « En Roumanie, on a une grosse pression de la part des médias. », peste Radu Petrescu. Le Tournoi Maurice Revello constitue une soupape. « Ici, on n’a pas cette pression. C’est plus tranquille. » Le bonheur est grand. Les joueurs contestent peu. « Ils sont dans une étape de leur carrière où ils se concentrent sur le jeu », explique le Roumain.

Plus de dix ans d’expérience mais l’envie reste intacte. Ses problèmes de santé, provoquant un arrêt de six mois, décuplent son désir d’être sur les pelouses. « Aujourd’hui, je veux simplement progresser, arbitrer les meilleurs joueurs et les meilleures équipes ». Comme un soir d’automne 2016, où il dirige un France-Côte d’Ivoire. Au départ « j’ai décidé de faire ce métier car je n’étais pas un bon footballeur », confesse-t-il, humblement, sourire aux lèvres. Désormais « je prends autant de plaisir à tenir un sifflet qu’à taper dans un ballon ».

Azir Said Mohamed Cheik

Credits photo : Magali Ruffato