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3 June 2018

Romain Correia, la Seleção dans le sang

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Le Franco-Portugais, descendant d’une famille de footballeurs, porte le maillot lusitanien avec fierté. A 17h30, le Portugal rencontre la Turquie ce dimanche à Fos-sur-Mer. Un match déterminant pour la qualification en demi-finale de la 46e édition du Festival International Espoirs. Sa carrière peut également changer de dimension après ces 80 minutes.

« Le Portugal, c’est le choix du cœur », déclare fièrement Romain Correia après le match nul de son équipe face au Canada (0-0). Né à Castres, dans le Sud-ouest de la France, le jeune homme de 18 ans aurait pu porter le maillot frappé du coq. Il préfère le maillot rouge et vert. La FIFA permet aux joueurs de changer de nationalité sportive tant qu’ils ne jouent pas chez les A. Le Franco-Portugais n’envisage pas d’utiliser cette possibilité. « Je ne pense pas que je reviendrai vers la France », assène-t-il.

Issu d’une famille de footballeurs, Romain Correia profite des conseils de son père depuis ses premières tapes dans un ballon rond. « Chez moi, on parle toujours foot. Mon père m’aide à rectifier des choses dans mon jeu », précise le Castrais de naissance. Son papa n’est pas étranger à son départ sur la terre de ses ancêtres. A 16 ans, il rejoint le centre de formation du Vitoria Guimaraes. « Au début, c’était compliqué car je ne parlais pas le portugais », soulignait le jeune homme dans une interview accordée au quotidien La Dépêche. Mais le défenseur central est déterminé à devenir footballeur professionnel. Et « mon frère me donne de la force ». Anthony, son jumeau, évolue également à Guimaraes, chez les U17. 

Titulaire inamovible au sein de la sélection d’Hélio Sousa, le numéro 3 compte profite du Tournoi Maurice Revello pour engranger de l’expérience. Doté de grandes qualités athlétiques et d’une bonne relance, le stoppeur dispose des atouts nécessaires pour s’imposer au plus haut niveau. Son cheminement vers les sommets du sport roi continue en fin d’après-midi. A 17h30, au stade Parsemain de Fos-sur-Mer, son équipe affronte la Turquie pour un match décisif en vue de la qualification en demi-finale. Un bon résultat peut avoir de grandes conséquences sur la suite de sa carrière. « On a un groupe de qualité. On peut le faire », affirme ce grand fan de Sergio Ramos.

Azir Said Mohamed Cheik