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18 March 2019

INTERVIEW – Stéphane Bahoken : « Le Tournoi Maurice Revello, un très bon niveau »

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A 26 ans, Stéphane Bahoken confirme les espoirs placés en lui. Formé à Nice, l’attaquant s’épanouit pleinement sous les couleurs d’Angers SCO. Avec ses 9 buts au compteur, l’attaquant international camerounais réalise sa meilleure saison dans l’élite. Titulaire avec l’équipe de France Espoirs lors du Tournoi Maurice Revello en 2013, le natif de Grasse se confie sur son tournoi et sur sa carrière.

Stéphane, tu as participé au Tournoi Maurice Revello en 2013 avec l’équipe de France, que retiens-tu de cette compétition ?   

Mon premier souvenir qui me vient à l’esprit, c’est mon but contre les Etats-Unis. J’ai marqué le jour de mon anniversaire, le 28 mai. Mon premier but avec l’équipe de France, lors de mon premier match. C’était forcément très spécial.  On avait joué contre les Etats-Unis, le Congo, la Corée du Sud, la Colombie et on est allé jusqu’en demi-finale contre le Portugal, un très bon moment pour mes débuts en Bleu. C’était également spécial de jouer stade du Ray, contre la Corée du Sud, c’était le stade de mon club, l’OGC Nice.

Une première sélection, qui vient confirmer tes très bons débuts en professionnel…

C’est exact, c’était la première fois que j’étais appelé en équipe de France jeune. J’étais content, car on était plusieurs de Nice, il y avait Valentin Eysseric, Grégoire Puel, Nampalys Mendy. Cette année, j’avais effectué mes premiers pas en Ligue 1. J’ai enchaîné les matchs et marqué quelques buts, et ensuite j’ai été sélectionné, c’était un peu la suite logique des choses. Petit à petit, ma carrière était en train d’évoluer. Je l’ai vraiment pris comme une récompense par rapport à la fin de saison que j’avais effectué avec l’OGC Nice. 

Comment le tournoi a été bénéfique pour toi dans ton début de carrière ?

Déjà, avoir la possibilité de jouer contre des personnes de mon âge, des championnats différents, de pays différents, c’était une réelle chance. De voir leur culture de jeu, voir comment ils jouent. C’était un très bon niveau. On a eu la chance de jouer contre un pays de chaque continent, on a pu voir des styles de jeu très différents. Par exemple, c’est à ce moment que je me suis rendu compte que les joueurs sud-américains étaient très techniques.

Tu as évolué dans une très belle sélection avec des joueurs qui ont connu des carrières différentes…

On avait un groupe solide, mené par Willy Sagnol. C’était très intéressant d’évoluer à leurs côtés. Je suis content de suivre leur parcours aujourd’hui. La majorité des joueurs sont actuellement joueurs professionnels. J’ai pu retrouver Zacharie Boucher à Angers, et je croise Jordan Ferri sur les terrains de Ligue 1, c’est toujours un moment particulier. Après, on a tous pris des chemins différents.

« C'est forcément une fierté de porter le maillot des Lions Indomptables »

Tu as choisi la sélection du Cameroun, quelles ont été les raisons de ce choix ?

Le sélectionneur A du Cameroun m’a appelé et avec son staff, ils m’ont dit qu’ils avaient très envie que je joue pour eux.  Je n’ai pas hésité une seconde. Ce choix allait faire plaisir à mon père et pour moi c’était une grande avancée dans ma carrière. Je voulais devenir international mais le problème, c’est que l’accès à l’équipe de France était bouché. Le Cameroun, c’est le pays de mes origines, c’est forcément une fierté de porter le maillot des Lions Indomptables.  

Il y a quelques mois tu as affronté le Brésil. Ce n’est pas donné à tout le monde d’affronter l’une des meilleures nations du football…

Quand tu joues contre le Brésil, tu changes de dimension. C’est du très haut niveau. L’une des meilleures nations du football. Quand le coach m’a donné la possibilité de commencer titulaire et de jouer pratiquement tout le match, je me suis rendu compte de la chance que j’avais. J’ai également pris la mesure de toute l’étendue de la progression qu’on doit être amené à faire pour atteindre le niveau de ces joueurs-là. Chaque match en sélection est une chance de progresser beaucoup plus vite. Je suis sous les ordres d’un des meilleurs joueurs du monde (Clarence Seedorf) et j’évolue aux côtés de grands attaquants comme Choupo-Moting, Aboubakar, Toko-Ekambi… C’est une très bonne expérience où j’apprends beaucoup.

Aujourd’hui, tu réalises la meilleure saison de ta carrière. Comment te sens-tu ?

Premièrement, je me suis bien très bien intégré dans le groupe notamment grâce à mes coéquipiers. Depuis, mon niveau monte crescendo. J’ai réussi à dépasser le même nombre de buts que j’ai mis la saison dernière mais forcément je veux en marquer plus, donner encore plus. Il me reste 11 matchs pour marquer plus de buts que l’année dernière. Je suis content d’être au SCO, je suis venu ici chercher le projet que je voulais, c’est-à-dire avoir beaucoup de temps de jeu et la confiance des dirigeants et du coach pour pouvoir faire si possible toute la saison en tant que titulaire, et d’évoluer durablement en Ligue 1. L’ambiance est forcément différente qu’à Strasbourg, car il n’y a pas de mots pour caractériser les supporters strasbourgeois. Cependant, je sens que je suis de plus en plus adopté par les supporters du SCO, c’est important pour mon épanouissement.

Depuis quelques matchs tu évolues aux côtés de Wilfried Kanga qui a participé au Tournoi l’année dernière avec la France, que penses-tu de sa progression ?

Wilfried est un jeune joueur qui a énormément de potentiel. Il n’a que 20 ans et il commence à avoir du temps de jeu en Ligue 1. Il a marqué son doublé contre Strasbourg, ce qui lui a permis d’être mis en confiance. Je pense qu’à deux, on peut peser assez lourdement sur la défense et comme on aime marquer des buts tous les deux, cela peut très bien marcher.

A 26 ans, quels sont tes objectifs dans la suite de ta carrière ?

Avec le SCO, c’est d’atteindre le maintien le plus rapidement possible. Il nous reste encore quatre points à aller chercher. Après le maintien, je vais mettre en avant mes objectifs personnels. J’aurai à cœur de finir meilleur buteur du SCO. Sur le long terme, je souhaite continuer à jouer en Ligue 1 afin de prendre de l’expérience, de continuer à apprendre et à marquer le plus de buts possible. Ensuite, mon but est d’aller dans un championnat comme l’Angleterre ou l’Allemagne, dans un club de Top 10.

Propos recueillis par François Lecorps