Véritable sensation depuis le début du Festival International Espoirs, Diego Lainez (Club América, MEX) attire déjà les convoitises de nombreux clubs européens. L’occasion de découvrir plus en détails ce crack mexicain de bientôt 18 ans.
Il marque de son empreinte le Tournoi Maurice Revello. En seulement deux matchs disputés, le nom de Diego Lainez a déjà été coché sur tous les petits papiers des recruteurs. Impossible de ne pas le remarquer tant sa présence sur le rectangle vert saute aux yeux. Ce joueur détient un potentiel incroyable. Auteur d’un but et d’une passe décisive lors de son premier match face au Qatar (4-1), il régale les foules lors de sa seconde apparition avec El Tri contre l'Angleterre (0-0). Surtout, il écoeure le capitaine anglais Lewis Cook, complètement dépassé par la vivacité et la fougue du numéro 20 mexicain.
Le natif de Villahermosa, dans l'État de Tabasco, peut jouer à plusieurs postes offensifs. "Pour les besoins de l'équipe, je peux évoluer sur l'aile gauche ou bien même sur l'aile droite", détaille-t-il. Mais jouer en soutien de l'attaquant, dans un rôle de neuf et demi un peu excentré côté droit, est son poste de prédilection. Sa polyvalence est un réel atout. Diego Lainez aime dribbler, provoquer son adversaire en un contre un. Il dispose aussi d'une grosse accélération. Son changement de rythme est dévastateur. Du haut de son petit gabarit (1,67m, 58kg), il détient un centre de gravité très bas, un peu à la manière de Lionel Messi, ce qui lui permet d'avoir une protection de balle intéressante. Il reste néanmoins perfectible dans certains domaines, notamment dans son replacement défensif.
Pour le moment, il continue de faire ses classes au Mexique. Au sein du Club América, il est apparu à 15 reprises cette saison dont cinq fois dans la peau d'un titulaire. A même pas 18 ans, jouer à l'Estadio Azteca, l'antre de Las Àguilas de 87 000 places, avec son club formateur, l'aide à progresser. "Évoluer avec la meilleure équipe mexicaine, ça aide", assure-t-il. "Cela me permet d’avoir moins de pression et de me sentir à l’aise sur le terrain." Après une bonne année formatrice dans son pays, il devrait avoir plus de responsabilités à l'orée d'une nouvelle saison. Mais résistera-t-il aux sirènes des grands clubs européens ? "Des superviseurs d'autres championnats me suivent. Je veux continuer à bien jouer", avoue l'élégant mexicain. "Evoluer au plus haut niveau, c'est le rêve de tous les joueurs. Beaucoup d'équipes me font rêver en Europe. Et beaucoup font partie des meilleures du monde..." Il ne serait pas étonnant d'entendre son nom résonner de l'autre côté de l'Atlantique dans les prochains mois.
Jordan Bozonnet