Face à la Corée du Sud, le numéro 11 du Togo offre la victoire à son pays (1-2). Son doublé au stade d’Honneur de Salon de Provence permet à son équipe d’espérer une qualification en demi-finale. Sa grande performance n’entrave pas sa modestie. Il loue la force du collectif.
L’avant-centre du Nîmes Olympique sort un grand match au stade d’Honneur de Salon de Provence face au Guerriers Taeguk. Il permet à sa sélection de s’imposer 1-2 face aux hommes de Jungyong Chung. Il fait parler la poudre à deux reprises (17e et 33e). Sa puissance et son sang-froid donnent une victoire historique aux Eperviers. La première au Festival International Espoirs.
Les yeux des observateurs présents dans les tribunes se dirigent sur le jeune homme de 17 ans. Son immense joie et sa fierté transparaissent sur sa bouille d’enfant, posée sur un corps d’athlète de haut-niveau (1m81, 81 kg). Mais son humilité prend le dessus. Il préfère se focaliser sur la performance collective. « Au Togo, c’est avant tout la fraternité. On est prêt à se donner à fond pour l’autre », s’enthousiasme le natif de Lomé. Sans ses partenaires, il n’est rien et il le sait. L’attaquant a notamment besoin de la sérénité de son gardien Agblemagnon, de la solidité de son capitaine Ouro-Sama, de l’intelligence de Boko ou encore de la finesse technique de Wogodo. La plupart des joueurs de l’effectif ne se connait pas mais ça n'a pas d'incidence. « On n’a pas eu beaucoup de temps d’adaptation mais on a su faire avec. On a réussi a trouvé des automatismes rapidement ».
« Je crois toujours à la qualification »
Outre ses qualités de footballeur, Kevin Denkey a une force de caractère considérable. C’est une des raisons pour lesquelles, il fait parti du onze-type. Pour son coach, Jean Paul Abalo « l’envie prime sur les qualités. Pour lui, le joueur avec le plus d’envie joue. Il me l’a fait comprendre et ça m’aide à progresser », souligne l’ailier du Nîme Olympique.
Cette soif de bien faire pousse les Eperviers à se surpasser. La sélection togolaise est encore en lisse pour atteindre les demi-finales. Inespéré avant le début de la 46e édition du Festival International Espoirs. « Au début de la compétition, vous m’auriez demandé si on pouvait le faire, je vous aurai dit que ça allait être difficile », admet Kevin Denkey. « Mais je crois toujours à la qualification. Si on n’y croit pas, qui va y croire à notre place ? » Les Togolais sauront s’ils poursuivent l’aventure dans le dernier carré après leur rencontre face à la France, à 17h30, au stade Parsemain de Fos sur Mer.
Azir Said Mohamed Cheik