Finale historique cette année. Pour la première fois dans l'histoire du Tournoi, les Japonais participent à la finale de la compétition. Face à eux, le rouleau compresseur brésilien. Avec quatre victoires en quatre matchs, le Brésil est favori pour succéder à l'Angleterre.
Tout le monde s’attendait à voir l’Angleterre atteindre la finale pour la quatrième année consécutive. Mais les triple tenants du titre sont sortis par la petite porte cette année en finissant dernier de la poule A. C’est la première fois depuis trois ans que les Young Three Lions ne disputent pas la finale du Festival.
Pour leur succéder, c’est le Brésil qui fait office de favori. Avec quatre victoires en autant de matchs, 15 buts marqués et 0 encaissé depuis le début du Tournoi, les Auriverdes régalent et force l’admiration et le respect. C’est sans surprise que les U22 Brésiliens se qualifient pour la finale, cinq ans après celle remportée 5-2 face aux Bleuets. Cette année-là, en 2014, Marquinhos ou encore Ederson Morales (Man City) faisaient partie de l’épopée. Outre ces deux joueurs, de nombreuses légendes brésiliennes sont passés par le Tournoi, comme Carlos Mozer, les champions du monde 94 Claudio Taffarel et Cafu, Dani Alves et Maxwell parmi tant d’autres. C’est la neuvième finale des Brésiliens, ici, en Provence, en dix-huit participations. Un ratio impressionnant. D’autant plus impressionnant que la Seleçao a remportée chaque finale disputée. Quid de cette année ? En tous cas, André Jardine a appelé les joueurs pour atteindre cet objectif. Cette année encore, le Brésil compte dans ses rangs de nombreux bons joueurs : Douglas Luiz (Man City), Lyanco (Torino), Emerson (Barcelone) ou encore Paulinho (Bayer Leverkusen) et Matheus Cunha (RB Leipzig). Des joueurs capables de faire la différence à tout moment contre n’importe quelle équipe et de remporter la 47eédition du Tournoi Maurice Revello.
Finale historique pour le Japon contre l’ogre brésilien
Pour que les Brésiliens soient reçus 9/9, il leur faudra se défaire des jeunes Japonais. Avec une équipe séduisante et un jeu porté vers l’avant, le Japon est LA surprise de cette édition du Festival International Espoirs. Les Nippons finissent premiers d’un groupe relevé, avec l’Angleterre, le Portugal et le Chili. Une prouesse inattendue, quand tous les spectateurs s’attendaient à voir l’hégémonie anglaise perdurer. Mais les prestations de joueurs comme Ao Tanaka, Tatsuya Ito, Reo Hatate ou encore Keyia Shiihashi y mettent un terme et permettent au Japon de disputer leur première demi-finale depuis 2002.
Et le conte de fée continue quand les Japonais éliminent en demi-finale le Mexique, finalistes de l’année dernière. Au terme d’un match de folie, les Nippons se qualifient pour la première finale de leur histoire dans le Tournoi aux dépens d’El Tri. Menés au score par deux fois, les Asiatiques ont prouvé qu’ils avaient du caractère pour égaliser à chaque fois, même après le but d’Aguirre à la 86e minute, alors que les Mexicains se voyaient déjà en finale. Il aura donc fallu attendre la séance de tirs au but pour voir les Japonais s’imposer et atteindre la finale de cette édition. Cette génération dorée le sera-t-elle jusqu’au bout en étant sacré championne ? En tous cas, elle a déjà fait mieux que ses illustres prédécesseurs comme Shinji Kagawa, Astuto Uchida ou Keisuke Honda.
Arnaud Delayre