France, Venezuela, Mexique, Colombie... Résumé des parcours respectifs des quatres pays ayant disputé le carré final, le 9 et le 12 juin, de la 48e édition du Tournoi Maurice Revello.
France (Premier et vainqueur du Tournoi Maurice Revello) :
Qui pouvait imaginer les Bleuets survoler la compétition après l'entrée en lice brouillonne face au Panama ? Pas grand monde. Et pourtant, les protégés de Bernard Diomède ont surpris plus d’un observateur en écrasant la concurrence pour s’offrir un treizième Tournoi Maurice Revello. Contrariés après leur match nul (0-0) contre les Panaméens, les coéquipiers de Tanguy Kouassi n’ont pas tardé à redresser la barre en pulvérisant l’Arabie Saoudite (5-0). La première note d’une symphonie qui va perpétuer tout au long du Tournoi. Dans le choc de cette quinzaine face à l’Argentine, les Tricolores vont atomiser l’Albiceleste au terme d’un récital spectaculaire (6-2). S’en suit une nouvelle démonstration de force en demi-finale face des Mexicains impuissants (4-1). Seuls les Vénézuéliens auront un temps résisté à l’armada tricolore en finale, mais la Vinotinto a complétement craqué en seconde période en encaissant deux buts et en terminant la rencontre à 10 contre 11. Une partition quasi parfaite des Français dans cette 48e édition orchestrée par les Aouchiche, Akliouche, Mara, etc... Seul bémol : la blessure d’Hugo Ekitike qui n’a pas pu participer au festival bleu-blanc-rouge.
Vénézuela (Deuxième) :
C’était la première fois que la Vinotinto posait ses valises dans le Sud de la France pour le Tournoi Maurice Revello. Une chose est sûre, les Vénézuéliens ne vont pas oublier cette aventure de sitôt. Alors qu’ils partaient avec le statut d’outsider, les hommes de Fernando Batista ont déjoué tous les pronostics en atteignant la finale. La solidité défensive a été l’atout majeur des coéquipiers de Daniel Perez, qui ont réussi à prendre les trois points lors de leurs deux premières rencontres face à l’Indonésie (1-0) et au Mexique (2-1). Deux succès qui leur ont permis d’aborder la dernière journée sereinement face au Ghana (1-1). Mais le point d’orgue du Venezuela dans ce Tournoi a lieu en demi-finale où la sélection sud-américaine a su faire jeu égal avec la Colombie avant de s’imposer après une séance de tirs au but mémorable (0-0, 5-4 TAB). Opposés aux Français en finale, les Vénézuéliens se sont montrés vaillants en menant même au score à la mi-temps. Débordé par les vagues Bleus en seconde période, le Venezuela n’a pas pu résister (2-1) mais obtient tout de même une magnifique deuxième place. Un exploit pour une nation qui n’a jamais encore participé à une Coupe du Monde.
Mexique (Troisième) :
Comme à chaque à participation du Mexique dans le Tournoi Maurice Revello, les attentes sont énormes autour d'El Tri tant les Mexicains ont brillé par le passé dans cette compétition. En obtenant une troisième place, les coéquipiers de Santiago Munoz ont réalisé une performance honorable pendant cette quinzaine, mais la Verde peut avoir quelques regrets tout de même. Après avoir débuté par une timide victoire contre le Ghana 1-0 dans les dernières minutes, les protégés de Raul Chabrand ont subi une défaite logique contre le Venezuela (1-2). En mauvaise position avant l’ultime journée, la Tricolor a réussi à remporter son match contre l’Indonésie (2-0) et s’est qualifiée pour les demi-finales après un concours de circonstance dans le groupe C. Face à l’épouvantail français, les Mexicains ont été dépassés en une seule mi-temps par les Bleuets (4-1). Une déconvenue qui aura eu le mérite de rebooster les troupes avant la petite finale. Porté par le duo Munoz-Alvarez, le Mexique a enfin délivré une performance de qualité face à la Colombie (2-0) et empoche la médaille de bronze. Le même dénouement pour El Tri que lors de sa dernière participation en 2019. Un moindre mal.
Colombie (Quatrième) :
Devenu une nation forte du football sud-américain au fil des années, les espoirs autour de la Colombie étaient donc logiques au début du Tournoi. À l’heure du bilan, des regrets demeurent pour le parcours réalisé par Los Cafeteros. Même si les Colombiens ont atteint le dernier carré, les joueurs d'Hector Cardenas n’ont jamais vraiment maîtrisé une rencontre au cours de la compétition. Tombés dans le groupe le plus relevé, les partenaires de Gustavo Puerta ont d'abord débuté par un match nul contre les Comores (1-1). Aidée par une efficacité offensive exceptionnelle, la Tricolor a su prendre le dessus sur l’Algérie (2-1) et le Japon (2-1). Deux nations qui l’ont pourtant dominé dans le jeu mais qui au final ont dû s’incliner face à la précision chirurgicale des attaquants colombiens. En demi-finale face au Venezuela, la Colombie n’a pas pu compter sur la même efficacité devant les buts et perd aux termes d’une séance de tirs au but où ils auront eu deux balles de match. Sonnée après cette élimination, la Colombie va totalement s’éteindre lors de la petite finale contre le Mexique (2-0) en terminant la rencontre à 9. Une fin de parcours douloureuse, mais riche en enseignements pour ces jeunes joueurs.
Lucas Emanuel