A l’occasion de sa 50e édition, qui se déroulera du 3 au 16 juin 2024, le Tournoi Maurice Revello ouvre son livre d’histoire. Depuis sa fondation en 1967, la compétition a vu passer de nombreux talents. Plus de 2000 sont devenus internationaux A et parmi eux, certains sont même entrés dans l’histoire du football. Pour célébrer son anniversaire, le Tournoi remet au goût du jour son top 100 créé en 2017. Jusqu’au 29 mars, retrouvez sur notre site internet le classement des 100 plus grands joueurs passés par le Tournoi réactualisé et dévoilé par tranches de cinq joueurs. Et cela continue aujourd’hui, avec le classement de la 10e à la 6e place.
10e : Ronald Koeman (Pays-Bas) - Tournoi 1982
En 1982, les Pays-Bas disputent le Tournoi Maurice Revello pour la 6e fois de leur histoire. Finalistes en 1979, ils ne sont jamais parvenus à remporter la compétition et échouent encore 3 ans plus tard. Tombeurs de l'URSS (4-2) et de la Hongrie (1-0) notamment, les Néerlandais décrochent une place sur le podium à la faveur d'une victoire aux tirs au but face à l'Allemagne de l'Est. Une performance notable pour une équipe qui ne manque pas de talents, puisque 8 de ses joueurs deviendront ensuite internationaux A. Parmi eux, les frères Koeman. Erwin et Ronald font partie des rares fratries à avoir disputé le Tournoi la même année. Si le premier a réalisé une carrière très honorable, c'est surtout le second qui a marqué de son empreinte le football.
Le cadet évolue alors au FC Groningue lorsqu'il prend part au Tournoi. Sa carrière l'emmènera ensuite chez les 3 grands d'Eredivise : l'Ajax, le PSV et le Feyenoord, passages entrecoupés de six saisons au FC Barcelone. En Catalogne, il remporte 7 trophées dont 4 Liga et la Ligue des Champions en 1992. Vainqueur également du championnat des Pays-Bas à 4 reprises, il décroche aussi l'Euro 1988 avec sa sélection, dont il porte le maillot 78 fois. Avec 193 buts inscrits en 533 matchs de championnat, il est le défenseur le plus prolifique de l'histoire du football, finissant plusieurs fois meilleur buteur de la Ligue des Champions et Soulier d'Or européen, grâce notamment à sa frappe de balle chirurgicale.
9e : Hugo Sanchez (Mexique) - Tournois 1975 & 1976
Avec 27 participations en 49 éditions, le Mexique est la 3e nation ayant le plus souvent pris part au Tournoi Maurice Revello, derrière la France et le Portugal. Ses 2 premières apparitions ont lieu en 1975 et 1976. Des débuts prometteurs pour la sélection aztèque, qui termine à la 4e place puis à la 3e lors de ces 2 années. Fer de lance de cette équipe, Hugo Sanchez se révèle aux yeux de l'Europe lors de ces 2 éditions. Auteur d'un but face au Portugal en 1975 et l'Italie en 1976, l'attaquant mexicain démontre déjà des qualités qui feront de lui un buteur hors pair durant sa carrière.
Alors au Pumas UNAM, il ne prend la direction de l'Europe que 5 ans plus tard en rejoignant l'Atlético de Madrid. Mais c'est au sein de l'autre club madrilène que Sanchez va devenir une légende. Il rejoint les Merengues en 1985 et durant 7 saisons, il empile les buts (208 en 2082 matches) et les trophées : au total, 5 championnats d'Espagne, une Coupe d'Espagne, une Coupe de l'UEFA et 3 Supercoupes d'Espagne. Il reste à ce jour le 7e meilleur buteur de l'histoire du Real. Avec sa sélection, dont il est le 9e meilleur scoreur avec 29 réalisations, il remporte la Gold Cup en 1977.
8e : Javier Mascherano (Argentine) - Tournoi 2003
Cristiano Ronaldo contre Javier Mascherano. Avant de s’affronter lors de nombreux Clasicos dans les années 2010, les deux hommes se sont croisés pour la première fois en France, lors du Tournoi Maurice Revello 2003. Cette année-là, le Portugal remporte la compétition. Mais c’est bien l’Argentin qui marque les esprits. Élu meilleur joueur de la compétition, Javier Mascherano a alors tout juste 19 ans. Le milieu de terrain, auteur d’un but lors de la phase de groupe, tire son épingle du jeu par sa technique et sa vision du jeu.
A l’époque, Mascherano évolue à River Plate. Après deux saisons chez le club du nord de Buenos Aires et une au Brésil, sous le maillot des Corinthians, il franchit enfin le cap et part pour l’Europe en 2006. Recruté par West Ham, il débarque en même temps qu’un autre argentin, Carlos Tevez. Mais, comme son compatriote, c’est ailleurs qu’il se fait un nom. Mascherano rejoint Liverpool en 2007 et devient enfin le joueur attendu, s’affirmant comme l’un des joueurs clés des Reds. Assez pour attirer l’œil du FC Barcelone, qui le recrute en 2010 et en fait peu à peu un défenseur central. Avec le club catalan, il remporte 19 trophées, dont la Ligue des Champions à 2 reprises et 5 Liga. Sélectionné 147 fois, il est également le deuxième joueur le plus capé de l’histoire de l’Albiceleste, avec qui il remporte 2 médailles d’or olympiques en 2004 et 2008. Aujourd'hui sélectionneur de l'équipe U23 de l'Argentine, il a de nouveau pris part au Tournoi en 2022, cette fois dans la peau du coach.
7e : Cafu (Brésil) - Tournoi 1990
142 capes. Plus de 16 années en sélection brésilienne débutées en 1990 sur les pelouses… du Tournoi. Avant d'entamer une carrière riche et exceptionnelle avec la Seleçao, Cafu a fait ses gammes lors du Tournoi Maurice Revello en 1990. Le latéral droit brésilien, alors âgé de tout juste vingt ans, contribue à la belle 3e place décrochée par la Seleção. Aux côtés notamment de Leonardo, il fait partie des joueurs brésiliens présents cette année-là qui deviendront internationaux A par la suite.
Des promesses qu’il maintient dans la foulée du Tournoi en étant champion du Brésil avec Sao Paulo en 1991, puis en remportant 2 fois consécutivement la Copa Libertadores en 1992 et 1993. Après un court passage à Saragosse (1995) puis 2 saisons à Palmeiras (1995-1997), il découvre enfin l’Europe en 1997. A la Roma puis au Milan, il enchaîne les saisons de haute volée et devient l’un des meilleurs latéraux de Serie A pendant 11 ans. Infatigable et très offensif sur son aile, il est d’ailleurs très vite surnommé « Il Pendolino », en référence au rapide train pendulaire italien. Il remporte notamment une Ligue des Champions (2007) avec les Rossoneri ainsi que 2 Scudetti. En sélection, il est l’un des rares joueurs à avoir remporté deux Coupes du Monde (1994, 2002) et même le seul de l’histoire à avoir joué trois finales de Coupe du Monde consécutives (1994, 1998, 2002). A ce jour, il reste le Brésilien le plus capé de l’histoire de la Seleçao.