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3 juin 2012

Une 40ème édition magnifique

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La dernière édition du Festival International Espoirs de Toulon et du Var s’est terminée en beauté avec le sacre mérité des Mexicains. La déception de n’avoir pu jouer aucun match à Mayol a vite laissé la place à la satisfaction générale. Au regard de la tribune de Perruc pleine à ras bord et surtout en voyant les supporters aztèques et turcs rivaliser d’ardeur dans une ambiance conviviale. Mieux encore il y avait un vrai respect entre les deux camps désireux de faire la fête.
Elle fut magnifique pour les Sud Américains qui ont largement dominé les joueurs du Bosphore (3-0) sous les yeux d’un spectateur de marque : Jean Fernandez. Le coach de Nancy est un formateur dans l’âme et ne pouvait rater ça. C’est lui qui a découvert un certain Zinédine Zidane et lancé Franck Ribery en Ligue 1. Comme tout le monde il a dû être impressionné par les Aztéques. Si Marco Fabian a illuminé le tournoi de toute sa classe (7 buts), il a été bien tenu en respect en finale.
Le tandem de milieux défensif Herrera et Enriquez a explosé au grand jour. Deux beaux gabarits capables de se porter vers l’avant qui n’ont rien à voir avec l’archétype du joueur mexicain classique. Surtout Herrera qui rappelle le Brésilien Lucio lorsqu’il entame ses chevauchées. Le supersonique Aquino est un client en pointe alors que le défenseur central Reyes ne « paie pas de mine » mais arrive à lire toutes les trajectoires et donc à intervenir proprement.
Concernant Marco Fabian à l’inverse de son prédécesseur Ulises Davila il possède la dimension athlétique pour évoluer en Europe. On entendra parler de lui c’est certain.

Köze, Trebel, Mendy…
Paradoxalement, la Turquie a peut-être réalisé en finale sa meilleure prestation du tournoi. Le numéro 9, Köze, a réussi une compétition de premier ordre. Mobile, il est excellent en pivot et se montre collectif. Un bel espoir. Son meneur de jeu Güral a été intermittent mais a du talent, il doit épurer son jeu et arrêter de se prendre pour Cristiano Ronaldo. En défense et comme souvent c’est du solide à l’image de Cetinkaya, Tokak ou Cevahir. Enfin coup de chapeau au milieu gauche Kas dont le dynamisme est énorme et qui doit maintenant varier son jeu.
Si les Français ont déçu à partir des ? finales c’est parce que la sélection a trop misé sur la dimension athlétique. Avec la fatigue la troupe de Bergeroo n’a pu compenser certaines lacunes techniques. Ce fut flagrant face à la Turquie (0-1) et surtout les Pays-Bas (2-3). Néanmoins, le Seynois Nampalys Mendy a été omniprésent au milieu. Puissant et infatigable il n’a pas raté son retour dans le Var. la révélation se nomme Adrien Trebel. Le Nantais est un gaucher virevoltant aux appuis dévastateurs et aux changements de rythme mortels. Son entrée lors de la « petite finale » a failli tout changer et on n’oubliera pas sa lucarne contre le Maroc à la Seyne (2-2).
L’attaquent De Preville a montré de belles choses alors que Fofana et Kolodziejzak ont tenu leur rang. En défense centrale Lindsay Rose a été le plus régulier. Un joueur à suivre.
Barazite c’est de la dynamite
Comme les autres, il n’a rien pu faire face aux « Orange ». Des Néerlandais doté d’une belle philosophie de jeu avec des relances systématiques de derrière et la recherche des intervalles. Dans ce contexte le milieu chevelu Van Haaren a crevé l’écran. Il rappelle « Bolo » Zenden physiquement et s’est montré d’une intelligence rare. Sur le côté ou en n°6, il ne perd quasiment aucun ballon et en récupère des dizaines. Un marathonien technique indispensable tout comme son « jumeau » Foor.
Alberg est un joueur de classe au jeu très fin mais encore feignant alors que l’attaquant de l’AS Monaco Barazite a été excellent de bout en bout. Avant-centre athlétique (1,94 m) il est doté d’une belle technique et d’un esprit collectif. Claudio Ranieri devrait apprécier. Une 40ème édition de haut niveau grâce aux préparatifs olympiques. Des buts, du jeu, de l’envie et un bon état d’esprit général. Bref le top du top.

An D
Légende : Hector Herrera, le milieu de terrain mexicain, a pris une part prépondérante dans la victoire des siens. Ce qui lui a valu d’être sacré meilleur joueur du tournoi.
Photo Patrick Beaudet

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