En marge du match pour la 3ème place contre la France du Tournoi Maurice Revello 2023, les frères Tony et Aurelio Vidmar, respectivement sélectionneur et entraîneur adjoint de l’Australie, nous ont accordé une interview à propos de leur collaboration à la tête des Olyroos. Entretien.
Tony, Aurelio, qu’est-ce que cela représente pour vous d’être à la tête de l’équipe d’Australie ?
Tony Vidmar : “J'aime tellement le football que lorsque j'ai terminé ma carrière de joueur, je crois que la meilleure chose à faire était de devenir entraîneur. J'ai donc travaillé dur pour arriver à ce poste d'entraîneur principal de l'équipe olympique.”
Aurelio Vidmar : “C'est la même chose, vous terminez votre carrière de joueur, puis vous revenez directement en Australie pour devenir entraîneur. C'est une façon très différente de jouer, bien sûr, mais très agréable."
Avant d’entraîner, vous avez déjà joué ensemble notamment avec la sélection, qu’est-ce qui fonctionne bien entre vous ?
T.V. : “Nous vivions dans la même maison depuis le tout début, nous avons pratiqué différents sports dans notre milieu et nous avons découvert une passion pour le football. Nous avons toujours joué au football dans le jardin. Le reste appartient à l'histoire, nous avons beaucoup travaillé pour améliorer notre capacité à jouer à chaque niveau qui se présentait à nous.”
A.V. : “J'ai trois ans de plus que Tony. Nous avons joué quelques matchs ensemble en club. Quand Tony a fait ses débuts en équipe nationale, nous avons joué ensemble. Nous avons beaucoup de bons souvenirs.”
Qu'est-ce que cela implique de travailler en famille ?
T.V. : “Je pense que c'est un avantage. Peut-être que lorsque j'étais plus jeune, c'était un inconvénient, mais aujourd'hui, c'est un avantage. Nous pouvons toujours parler de football. C'est une bonne chose parce que nous voulons ce genre de rapport entre nous.”
A.V. : “Depuis petit, on est toujours restés soudés même si j’étais le plus grand et que je devais faire régner l’ordre à la maison avec mon petit frère (rires). Nous avons une bonne relation. À propos du football, on se comprend depuis notre jardin d’enfance.”
Votre expérience à l’étranger en tant que joueur vous aide-t-il à mieux préparer les matchs internationaux ?
T.V. : “Lorsque vous quittez l’Australie qui est un très beau pays, ce n’est pas pareil. Le football en Europe est difficile, il faut faire preuve de résilience mentale pour réellement réussir.
Ce n’est pas une question de capacité, il faut être capable de bien s’entraîner et de s’appliquer. Il faut également supporter la pression. C’est exactement ce qui m’a aidé lors de ma carrière de joueur et maintenant d’entraîneur.”
A.V. : “Le football c’est comme la vie, dès que tu es jeune, tu apprends de tes matchs, tu commences à grandir, tu vas dans les catégories de jeunes et ensuite en équipe première. Grâce à cela, tu engrenges de l’expérience en jouant de plus en plus de matchs.
Les adversaires sont de plus en plus forts, le niveau et l’intensité grandissent. Nous devons nous adapter à différents footballs, lorsqu’on joue le Qatar, on prépare le match différemment que si l’on joue contre le Mexique par exemple.”
C’est la première participation de l’Australie au Tournoi Maurice Revello. Qu’est-ce que cette compétition représente pour vous ?
T.V. : “Nous avons commencé à parler du tournoi il y a 9 mois. Nous nous sommes dits que participer à ce genre de compétition pouvait être la meilleure expérience pour les joueurs et le staff parce que nous allons jouer contre de belles oppositions.”
A.V. : "C'est un très beau tournoi. Tony (Vidmar) et nous le staff avons essayé de préparer les joueurs du mieux que l’on pouvait. L’objectif final est avant tout d’être prêt pour les qualifications pour les Jeux Olympiques.”
Propos recueillis par Mehdi Mallia et Patrick Latrémolière