logo tournoi

Découvrezles stars de demain

menu

25 janvier 2021

Reinaldo Rueda à la rescousse du football colombien

img

Suite au départ laborieux des Cafeteros dans les éliminatoires de la Coupe du Monde 2022, la Fédération Colombienne de Football a nommé un nouveau sélectionneur : Reinaldo Rueda. Un homme dont la réputation n’est plus à faire en Amérique du Sud. Focus sur le vainqueur du Tournoi Maurice Revello 2000.

Le 17 novembre dernier, la Colombie se fait étriller par l’Equateur (1-6) et se retrouvé rétrogradée à la 7e place (sur 10) des éliminatoires de la Coupe du Monde 2022 en zone CONMEBOL. Avec seulement quatre points glanés en quatre journées. S’il n’était pas officiel, le départ du sélectionneur Carlos Quieroz était déjà acté dans les esprits suite à cette déculottée. « Depuis la défaite contre l’Equateur, le débat du nouveau sélectionneur revenait régulièrement dans les médias locaux », confirme Pierre Gerbeaud, le spécialiste du football colombien chez Lucarne Opposée.

Un technicien est sorti du lot et a finalement été appelé à la rescousse à la mi-janvier : Reinaldo Rueda. Sélectionneur du Chili au début de ces éliminatoires du Mondial 2022, le coach de 63 ans s’est vu offrir les rênes des Cafeteros. « Il est le meilleur choix selon les médias locaux en Colombie. Tu ne pouvais pas vraiment faire mieux. Certains consultants s’interrogeaient sur Rueda car le Chili, dont il avait la charge, ne se trouve pas dans une meilleure situation que la Colombie (NDLR : quatre points également) dans ces éliminatoires mais le courant dominant est qu’il est le choix idéal », abonde Pierre Gerbeaud.

Il faut dire que le natif de Cali dispose d’un CV plus que garni : des qualifications retentissantes aux Coupes du Monde 2010 et 2014, avec le Honduras et l’Equateur respectivement, mais surtout un passage à l’Atletico Nacional qui l’a propulsé parmi les meilleurs techniciens du continent sud-américain. Avec le club de Medellin, Rueda tout gagné : six titres dont la très prestigieuse Copa Libertadores en 2016 au terme d’une campagne quasi-parfaite (10 succès et 3 nuls en 14 rencontres), un titre qui échappait à l’Atletico Nacional depuis vingt-sept années.

Au-delà de ses réussites en club et en sélection, c’est aussi sa parfaite connaissance du football colombien et de son microsome qui a fait pencher la balance en sa faveur. Un élément important alors que « la fédération colombienne ne voulait surtout pas prendre un sélectionneur sans expérience sud-américaine », rappelle Pierre, le suiveur du football colombien pour Lucarne Opposée.

Pendant de très longues années, Rueda a coaché les Espoirs de la Colombie. Avec succès à l’image de ses deux campagnes réussies au Tournoi Maurice Revello : un sacre en 2000 suivi d’une place de finaliste en 2001. « Le fait qu’il ait réussi au Tournoi Maurice Revello pendant deux années d’affilée fait partie de sa réputation. Il est très respecté, personne ne va te dire qu’il ne sait pas gérer des stars ou des jeunes », confirme Pierre Gerbeaud.

Reinaldo Rueda au Tournoi Maurice Revello, une compétition à laquelle il a pris part à trois reprises (2000, 2001 et 2003)

Son passage ensuite à la tête des A en 2004-2006, avec une situation quasiment similaire à aujourd’hui, joue aussi en sa faveur. « A l’époque, la Colombie était très mal partie comme actuellement (NDLR : un point obtenu seulement après quatre journées lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2006). Il fait un bon parcours et termine sixième aux portes des barrages, à un point », recontextualise le spécialiste de Lucarne Opposée. Et de poursuivre : « Reinaldo Rueda est l’homme parfait. Il connait les clubs et les joueurs. Il connait très bien cette génération, notamment des joueurs comme David Ospina ou encore Davinson Sanchez ».

Le vainqueur du Tournoi Maurice Revello 2000, réputé pour sa capacité à polir des talents en devenir, aura aussi la responsabilité de renouveler partiellement l’équipe sur le moyen/long terme : « Il devra faire émerger des jeunes sur certains postes en gérant notamment l’après-Falcao et l’après-Cuadrado », analyse Pierre Gerbeaud.

Mais avant cela, il y a une urgence pour redresser la barre au niveau comptable. Avec un premier test de très grande envergure : le 25 mars, la Colombie recevra le Brésil, un leader en pleine bourre (quatre victoires en autant de rencontres) de la zone Amérique du Sud.

Amayes Brahmi -