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10 janvier 2014

Un trophée, une carrière : Jean-Pierre Papin, la gâchette fatale

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Chaque semaine, nous nous attardons sur la carrière d’un joueur qui a reçu une distinction lors du Festival International Espoirs. Focus sur Jean-Pierre Papin qui fut le meilleur buteur du tournoi en 1985.

Lorsque Jean-Pierre Papin est convoqué pour disputer le Festival International Espoirs lors de l’été 1985, il vient de sortir d’une saison plutôt aboutie avec 15 buts inscrits en Division 2 avec Valenciennes. Surfant sur bonne dynamique, JPP termine meilleur buteur du Festival International Espoirs et remporte le tournoi avec les Bleuets. Est-ce que ses bonnes prestations durant le tournoi ont eu une incidence sur son avenir proche ? Toujours est-il que quelques semaines plus tard, le FC Bruges le recrute. En Belgique, le natif de Boulogne-sur-Mer crève l’écran : 25 buts toutes compétitions confondues inscrits durant la saison.

Des performances qui lui offrent sa première sélection en Bleu au début de l’année 1986 puis une convocation dans la liste tricolore pour la Coupe du Monde 1986. Jean-Pierre Papin inscrira deux buts durant cette compétition.

Une ascension fulgurante

Sans faire un Mondial exceptionnel, JPP va tout de même voir son destin changer durant cet été 1986. L’ambitieux Bernard Tapie le fait venir à l’Olympique de Marseille. Le début d’une longue et belle aventure pour JPP. Si les débuts sont corrects avec 13 buts inscrits en championnat lors de sa première saison, la suite sera un véritable conte de fées.

Jean Pierre-Papin de 1988 à 1992 va rafler à chaque fois le titre du meilleur buteur de championnat de France, soit cinq fois ! Avec notamment un pic à 30 buts lors de la saison 1989-1990. Au-delà de la quantité exceptionnelle de buts, c’est surtout la beauté de ses réalisations qui interpellent. Ses reprises de volée sont restées dans la mémoire collective à tel point qu’on leur donne un nom : « les papinades ».
La consécration viendra pour lui en 1991 lorsqu’il reçoit le Ballon d’Or, distinction personnelle suprême pour un joueur de football. Il est d’ailleurs le seul joueur à avoir reçu ce trophée en évoluant dans le championnat français. A noter qu’il a également été meilleur buteur de la Coupe des Champions à trois reprises : 1990, 1991 et 1992

En parallèle, JPP empile les titres collectifs au niveau national avec l’OM : 4 titres de champion de France et une Coupe de France. Malheureusement pour JPP, il lui manque un succès sur la scène européenne. Durant son aventure olympienne, il parviendra seulement à être finaliste de la Coupe des Champions. En 1991 face à L’Etoile Rouge de Belgrade.
Ses performances de haut niveau attirent la convoitise des plus grands clubs de la planète. C’est ainsi qu’il rejoint l’AC Milan en 1992. Avec le club milanais, Jean-Pierre Papin remportera deux championnats et une Ligue des champions de l'UEFA. Même s’il n’est pas inscrit sur la feuille de match lors de finale face au FC Barcelone.

Voyant son temps de jeu se réduire comme peau de chagrin, l’avant-centre français tente une ultime expérience étrangère en rejoignant le Bayern Munich. Avec les Allemands, JPP remportera la défunte Coupe de l'UEFA face aux Girondins de Bordeaux. Club qu’il rejoindra ensuite en 1996. Si sa première saison girondine est satisfaisante, la suite sera beaucoup plus compliquée. JPP se retrouve sur le banc et rate le train pour la Coupe du Monde 1998 qui verra la France monter sur le toit du monde. Une véritable déception pour JPP qui avait déjà vu le Mondial 1990 ainsi que celui de 1994 lui filer sous le nez car la France n’était pas parvenue à se qualifier.
Après une dernière pige à Guingamp en Division 2, il tire sa révérence en octobre 1998. Malgré une fin de carrière en dents de scie, il reste à ce jour l’un des plus grands attaquants européens de l’histoire du football.

Amayes Brahmi