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17 janvier 2014
Un trophée, une carrière : François Omam-Biyik
Quand François Omam-Biyik dispute le Festival International Espoirs en 1985, il n’est âgé que de 19 ans et n’est encore qu’un illustre inconnu dans le monde du ballon rond. Durant ce tournoi, le Camerounais montre toute l’étendue de son talent. Deux buts inscrits et des prestations abouties lui permettent d’être élu meilleur joueur du tournoi. Il est le premier joueur africain à recevoir cette distinction.
Après le Festival International Espoirs, François Omam-Biyik reste encore deux années au Cameroun. Durant la dernière, il évolue au Canon Yaoundé, l’un des clubs les plus titrés du pays et du continent. L’attaquant prend ensuite son envol et signe à Laval. Il passera, plus tard, la majeure partie de sa carrière entre la France (Stade Rennais, AS Cannes, Olympique de Marseille, RC Lens, Châteauroux) et le Mexique (Club América et Yucatan Mérida) avec un petit détour par l’Italie et la Sampdoria de Gênes.
Le héros de toute une nation
Cependant si on se souvient de François Omam-Biyik, c’est surtout pour son parcours avec l’équipe nationale du Cameroun. En 1988, il remporte la Coupe d’Afrique des Nations avec les Lions Indomptables. Deux ans plus tard, l’attaquant devient un héros national. Lors du match d’ouverture de la Coupe du Monde 1990 face à l’Argentine de Diego Maradona, championne du monde en titre, François Omam-Biyik saute plus haut que tout le monde et décoche une tête victorieuse. Ce but permet au Cameroun de signer une victoire historique. Durant cette édition, les Lions Indomptables se feront seulement éliminer en quarts de finale. La Cameroun devient la première équipe africaine à atteindre ce stade de la compétition.
François Omam-Biyik disputera deux autres Coupes du Monde mais ne connaîtra pas la même réussite. En 1994, malgré un but inscrit face à la Suède d’Henrik Larsson, il ne peut empêcher le Cameroun de se faire éliminer dès la phase de poules. Même scénario en 1998 où les Lions Indompables sortent rapidement de la compétition malgré un François Omam-Biyik capitaine.
Assurément l’un des meilleurs joueurs africains de sa génération, François Omam-Biyik doit seulement se contenter de la CAN 1988 en guise de palmarès. Il peut, cependant, se targuer d’être le joueur qui a révélé son pays au monde du football.
Amayes Brahmi
