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29 mai 2023

Analia Arosemena : « beaucoup de filles aimeraient être à ma place et jouer en U20 »

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L’entraîneure du Panama, Raiza Gutierrez, accompagnée de sa plus jeune joueuse, Analia Arosemena, se sont exprimées à l’occasion de la Sud Ladies Cup 2023. Entre l’intérêt de leur participation au tournoi et l’évolution du football féminin au Panama, toutes deux n’hésitent pas à donner leurs avis.

« Jouer contre des grandes sélections va nous permettre d’acquérir beaucoup d’expérience et de connaissance, donc de mieux progresser », confie Raiza Gutierrez qui a d’abord découvert le Tournoi Maurice Revello grâce à la présence de la sélection masculine l’an dernier. « Je suis très contente de participer avec la sélection féminine. C’est un grand tournoi et j’espère qu’on pourra revenir d’autres années ».

À l’occasion de cette première apparition à la Sud Ladies Cup, difficile de ne pas remarquer Analia Arosemena. Du haut de ses 14 ans (âge au moment de l'interview), elle figure déjà parmi les heureuses élues sélectionnées dans l’équipe panaméenne. « On a pu la suivre pendant son tournoi scolaire. Analia est une joueuse très intelligente. On l’a prise car elle va beaucoup nous aider sur la partie offensive », affirme la coach à propos de son choix audacieux.

De son côté, la jeune joueuse du Tauro FC est consciente que « c’est une grande opportunité, surtout de passer des moments avec les autres joueuses. Beaucoup de filles aimeraient être à ma place et jouer en U20. Je suis prête à relever le défi. Mon but dans ce tournoi est de débuter avec l’équipe nationale et d’apporter quelque chose au jeu ». Mais alors qu’est-ce qui la différencie des jeunes de son âge ? « Si je suis ici c’est grâce à ma discipline, je reste concentré sur mes objectifs et je ne lâche pas », estime-t-elle avant de se projeter sur son avenir, « j’aimerais devenir professionnelle et réussir à jouer en Europe ».

Sur la route du football féminin au Panama

La cadette de la Sud Ladies Cup 2023 s’est prise de passion pour le football en regardant sa sœur jouer, « je me suis entraînée toute seule à la maison et après j’ai rejoint des équipes pour acquérir plus de connaissances ». Et quand on évoque la difficulté de franchir les étapes dans son pays, elle répond que « ce n’est pas difficile. Je pense qu’on peut y arriver si on se donne les moyens. » La tête pensante de la sélection panaméenne ajoute que pour viser une progression, « il faut plus appuyer sur le football de base mais aussi beaucoup plus massifier le football féminin dans notre pays ».

« Avant, on avait peu de joueuses qui jouaient au niveau international, maintenant ce n’est plus le cas. Ce facteur va nous aider pour le développement du jeu », remarque Raiza Gutierrez qui a enfilé les crampons avant de devenir entraîneure. « Même si le football d’aujourd’hui a changé, je garde cette expérience pour la transmettre aux joueuses ». Après toutes ces années près du ballon rond, la coach constate que l’évolution du football féminin au Panama est encore en développement : « On n’a pas les infrastructures et les installations nécessaires mais je sais que c’est quelque chose qui est en train de se développer. Il n’y a pas de ligue professionnelle également. La principale différence est qu’on est encore en train d’apprendre le football de base. C’est quelque chose de déjà bien acquis en Europe. On commence à avoir des sélections que dans la SUB-17 alors que la sélection féminine dans le football européen débute à partir de la SUB-13. »

→ Palmarès et récompenses de la 4ème édition de la Sud Ladies Cup 

Patrick Latrémolière