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21 April 2017

Ricardo Faty : "Lors du Festival Espoirs 2007, nous étions une bande de potes !"

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Passé par l’AS Rome, le Bayer Leverkusen ou encore le Standard de Liège, Ricardo Faty évolue à Bursaspor (Turquie) depuis 2015. Après avoir évoqué son titre de meilleur joueur du Tournoi de Toulon 2006 lors de la première partie de l’entretien, le milieu de 30 ans revient cette fois sur ses participations au Festival Espoirs en 2007 et en 2008.

Tu effectues la saison 2006-2007 avec l’AS Roma et tu disputes de nouveau le Tournoi de Toulon avec la France. Là aussi vous gagnez le tournoi avec 5 victoires en autant de rencontres avec des futurs internationaux comme Kévin Gameiro, Loïc Rémy, Benoit Costil. Est-ce que tu sentais déjà le potentiel chez certains de tes coéquipiers ?

Oui totalement surtout Kévin Gameiro qui est un bon ami à moi. On jouait ensemble à Strasbourg. Devant ça allait très vite avec lui et Loïc Rémy. Il y avait aussi Alexandre Bonnet, Djamel Abdoun qui est également un ami. On avait une très bonne équipe. Dans les cages, il y avait aussi Benoit Costil et Geoffrey Jourdren. C’était une très bonne équipe mais surtout une bande de potes ! Youssouf Mulumbu par exemple, c’est un ami d’enfance on a grandi dans la même ville à Paris. On gagne le tournoi assez logiquement. Le coach de l’époque, Philippe Bergeroo était un super coach également.

Cette année-là, sur le plan personnel, tu marques un but contre le Japon de Shinji Kagawa…

Oui ! C’était un match assez aisé (victoire 5-1 de la France) et j’avais marqué un but assez facile à la fin et je n’ai pas trop célébré. (Il marque une pause) Kagawa ! Il est assez haut maintenant dans sa carrière, on sait où il est désormais (NDLR : au Borussia Dortmund) donc c’est bien ! Comme quoi en jeunes, la France a toujours eu un bon potentiel.

Tout à l’heure, tu parlais de Kévin Gameiro. Vous gagnez le Tournoi de Toulon en 2007, vous jouez également ensemble à Strasbourg au début de vos carrières respectives. Es-tu bluffé par son parcours ?

Oui sincèrement. Pas surpris mais je suis bluffé ! A l’époque, quand il venait de signer pro à Strasbourg, il venait de se faire les croisés. On parlait souvent au téléphone, il s’est accroché, il travaillait beaucoup. Il a réussi à revenir de sa blessure, à être très performant et avoir une carrière aussi linéaire ! Il a pris le temps d’aller de Strabsourg à Lorient puis au PSG avant de continuer sa carrière en Espagne. C’est bluffant, il est toujours resté au niveau. C’est un super mec, je suis vraiment content de ce qu’il a accompli.

Passons à ta troisième participation au Festival Espoirs en 2008, la plus compliquée. Vous finissez 7e sur 8 avec trois défaites en autant de rencontres. Vous avez affronté des équipes vraiment intéressantes comme le Chili guidé par Gary Medel…

Oui je m’en rappelle. Cette saison-là, j’étais prêté par l’AS Roma au FC Nantes et comme j’avais enchaîné pas mal de matches pour la montée en Ligue 1, j’étais un peu diminué et blessé à la cuisse. A la base, je ne voulais pas faire le tournoi mais le coach a insisté pour que je vienne. Lors du premier match, je prends un carton rouge contre le Chili justement. Notre équipe était aussi aléatoire dans le sens où c’était un mix entre des joueurs nés en 1986, 1987 et 1988. Nous n’étions pas trop habitués à jouer ensemble. Il n’y avait pas la même cohésion que lors des éditions précédentes. C’était frustrant car je voulais gagner le tournoi pour la troisième fois d’affilée, ce qui aurait été un exploit car aucune nation n’a réussi cela.
Ensuite, je ne joue pas le second match contre le Japon puis je reviens pour les Pays-Bas et c’est là où je rechute. Je suis resté pas mal de temps sur le carreau. Il y avait des grosses équipes cette année-là car pas mal de nations préparaient les JO. Je me souviens de l’Italie avec Sebastian Giovinco, Claudio Marchisio ou encore Marco Motta qui jouait à l’AS Rome avec moi. De très gros joueurs. Ce sont les Italiens qui gagnent le titre d’ailleurs. Ça m’avait frappé car quand j’ai vu l’Italie arriver au tournoi, je me suis dit : « Ah ouais, ils sont équipés ! »

Pour résumer, sur les trois dernières éditions, quel joueur, quelle équipe et quel moment tu ressortirais ?

Mon trophée de meilleur joueur évidemment surtout que je ne m’y attendais pas sincèrement. Je pensais qu’ils allaient le donner à Yohan Cabaye. Quand j’ai vu qu’ils me l’avaient donné, j’étais très content, ça restera un très bon souvenir. Surtout que je ne suis pas habitué aux récompenses individuelles, je suis un joueur d’équipe.
Concernant le joueur qui m’a marqué, je dirais Yohan Cabaye qui avait vraiment été très fort en 2007. C’est un joueur que j’ai toujours apprécié et respecté.
J’ai également été marqué par notre finale en 2007 contre la Chine. J’étais agréablement surpris par leur niveau, ils développaient un football intéressant et avaient un numéro 10 très fort (NDLR : Chen Tao). Ça m’a surpris de ne pas avoir recroisé certains de ces joueurs lors de la suite de ma carrière car j’ai trouvé leur niveau intéressant.
Je peux également citer l’Allemagne de Kevin-Prince Boateng et Andreas Beck en 2007 et bien évidemment la Colombie en 2006.

Propos recueillis par Amayes Brahmi -

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