Le tournoi Maurice Revello accueille des futures stars du football mondial mais également des arbitres de niveau international. José Luis Camargo et Marcos Quintero cumulent trois coupes du monde à eux deux. Mais ils viennent au Festival International Espoirs avec grand plaisir.
Trois Coupes du Monde. C’est le nombre de participation à la plus grande compétition de football de la planète des deux officiels mexicains. José Luis Camargo a officié en Allemagne (2006) et en Afrique du Sud (2010). Quant à Marcos Quintero, il participe, en 2014 à celle du Brésil. Une grande expérience qui ne les empêche pas de venir en Provence avec un large sourire.
« Dans le championnat mexicain, il y a beaucoup d’argents en jeu, beaucoup d’intérêts », observe Marco Quintero. Pour leur première venue dans le Sud de la France, les deux quarantenaires sont plus tranquilles. « Ici, on arbitre sans pression », se réjouit le natif de Guadalajara. Des moments d’échanges entre les différents arbitres sont possibles. « Une bonne chose », ajoute M. Carmargo. Le duo d’arbitres assistants fait état de trois matchs depuis le début des hostilités : Turquie-Japon, Canada-Turquie et France-Togo.
L’athlétique José Luis Carmargo (1.74m, 69 kg de muscles) et le gominé, Marcos Quintero profitent de chaque instant. Le premier est dans le milieu depuis 1997. Le second entre dans le circuit en 2005. Malgré les années, les deux compères mesurent la chance qu’ils ont d’observer des pépites. « On voit peut-être des futurs grands footballeurs », s’enthousiasme M.Carmargo, dont la bonne humeur est contagieuse.
« Notre rêve, c’est de faire la finale du tournoi »
Pourquoi embrassent-ils une carrière d’arbitre quand tous les enfants de la Terre désirent taper dans un ballon devant des stades pleins ? Chacun a ses raisons. La principale motivation du souriant Camargo est le pouvoir. « Quand tu siffles, les joueurs s’arrêtent de jouer. J’aime ça », confesse-t-il avec des rires nourris. Pour Marcos Quintero, c’est une histoire de famille. Le papa était arbitre. Il perpétue la tradition. « J’ai suivi son chemin », déclare-t-il, d’une voix posée, marquée par un bel accent mexicain.
Même métier, même nationalité, même rêve. Après avoir connu des coupes du monde, les deux hommes veulent aller au bout du Festival. « Aujourd’hui, notre rêve c’est de faire la finale de ce tournoi ». Malheureusement pour eux, El Tri est finaliste. Pour des raisons d'éthiques, des arbitres mexicains ne peuvent officer la rencontre.
Azir Said Mohamed Cheik