Les Eperviers ont perdu leur match de classement face au Japon (1-0). Ils terminent tout de même à une belle 8e place. Inespérée avant le début de la 46e édition du Festival International Espoirs. Elle symbolise les immenses progrès réalisés par les hommes de Jean-Paul Abalo.
« Avec le travail, ils peuvent devenir des grands joueurs », affirme le sélectionneur togolais. Son équipe s’est inclinée face au pays du Soleil Levant (1-0) mais il est satisfait du développement de ses garçons. Des joueurs comme Kevin Denkey ou encore le capitaine Hakim Ouro-Sama se sont révélés. Sa formation revient de loin. « Je me rappelle des matchs que nous avons livrés avant de venir… Ce n’était pas évident du tout », se souvient le bouillonnant entraîneur.
« On a formé cette équipe avec nos moyens », confesse-t-il après le match face à l’équipe de France. Pour sa première participation au tournoi Maurice Revello, les Eperviers terminent sur la 8e marche du classement. Ils auraient pu terminer plus haut en battant les Samurai Blue mais « le niveau du Japon est plus élevé que le nôtre », concède Abalo. Malgré la défaite, il n’oublie pas de louer l’état d’esprit de ses garçons. « Ce n’était pas évident mais mes joueurs n’ont pas baissé les bras et ont continué à jouer ».
« Grâce à cette compétition, ils ont pu prendre conscience que rien n’était encore fait »
Les Togolais se perfectionnent à tous les niveaux grâce au Festival. « Nous avons progressé sur le plan mental et tactique », confirme Jean-Paul Abalo. Exemple : « Aujourd’hui, dans les couloirs, on a dédoublé alors qu’avant nous n’arrivions pas », souligne le coach. Face au Japon, l’équipe a montré un bon visage. Bloc compact en phase défensive, des sorties de balles intéressantes, animation offensive prometteuse. Les formations présentes dans la poule B (Ecosse, France et Corée du Sud) ont pu se rendre compte du potentiel. Les Eperviers ont engrangé quatre points. Ils se sont battus jusqu’à la dernière journée pour la qualification en demi-finale mais ont fini troisième.
La sélection togolaise a fait un bon tournoi mais ne s’enflamme pas. « Au Togo, certains de mes joueurs survolent le championnat. Grâce à cette compétition, ils ont pu prendre conscience que rien n’était encore fait », confie Jean-Paul Abalo. Son équipe doit notamment s’améliorer dans l’utilisation du ballon. « On doit encore progresser dans la conservation de la balle. Nous ne devons pas nous débarrasser du ballon dès qu’il y a une petite pression », déclare l’ancien joueur d’Amiens.
Pour leur première participation au Festival International Espoirs, les Togolais sont arrivés sur la pointe des pieds (mais en chantant). Ils repartent la tête haute. Les Eperviers ont honoré leur maillot. « Les observateurs ont pu se rendre compte qu’il y avait de bons joueurs de football au Togo », assène fièrement Jean-Paul Abalo.
Azir Said Mohamed Cheik