Alors que le Mexique menait 1-0 au bout du temps règlementaire, les Françaises sont parvenues à égaliser in extremis à la fin du temps additionnel et se sont imposées avec panache aux tirs au but (6-5). Voici les réactions du coach français et de la capitaine.
Gilles Eyquem (coach de la France)
« On s’est mis nous-mêmes dans une situation difficile, prendre un but sur un dégagement en profondeur c’est inadmissible ! Le Mexique a fait preuve d’un état d’esprit irréprochable, c’est une équipe qui ne lâche pas, elles ont des joueuses qui nous ont fait mal comme la numéro 10 (Alison Gonzalez).
Ce qui me chagrine, c’est que l’on répète toujours les mêmes erreurs. Ce n’est pas faute de le répéter, de le travailler donc il y a des choses à voir avec les filles. Si elles ne veulent pas entendre, ça va être plus compliqué pour le haut niveau. Je voulais préserver certaines filles pour le Japon mais j’étais dans l’obligation de faire ces changements pour chercher la victoire. Notre plus grand danger, c’est nous.
Mais je retiens que l’ensemble de l’équipe a voulu aller de l’avant pour égaliser, c’est important d’avoir su gagner et bien tirer les penalties. On s’était fixé l’objectif de rester en tête ce soir, c’est chose faite ! On va jouer la finale contre le Japon, il faudra éviter de faire ce genre d’erreur car c’est beaucoup plus solide. Il faudra s’accrocher à cette première place. Il y avait un bon public, les jeunes étaient derrière nous, je pense que ça a aidé les filles à continuer à pousser. »
Emeline Saint-Georges (capitaine de la France)
« Ce n’était pas gagné, on a eu droit à un match très compliqué, on prend ce but qui vient de la gardienne mexicaine. Ça a été dur mais on a poussé jusqu’au bout et ça a payé puisqu’on gagne aux penalties. On y a cru jusqu’au bout ! On s’attendait à ce genre de match, on savait que physiquement elles étaient très fortes, elles ont bien construit leur jeu et de notre côté, on a perdu beaucoup de ballons.
C’est bien d’avoir réussi à gagner ! Le dernier match contre le Japon sera décisif pour la première place, il faudra monter d’un cran techniquement et physiquement. On vise plus que jamais le titre. »
Propos recueillis par Julien Philipakis