Même après avoir raccroché les crampons, Kaba Diawara reste toujours proche des terrains. Passé par l’Olympique de Marseille, le Paris Saint-Germain ou encore Arsenal, l’ancien attaquant a accompagné la sélection guinéenne durant le Tournoi de Toulon en tant que Team Manager. En marge de la rencontre contre Japon, le natif de Toulon a fait le point sur l’état du football guinéen.
Kaba, que fais-tu actuellement ?
Je suis le Team Manager de toutes les sélections de Guinée, principalement les A car c’est l’équipe fanion du pays. Après, on a eu plein d’échéances cette année comme la Coupe du Monde U17, la CHAN au Rwanda en janvier et là on a la chance de participer au Tournoi de Toulon.
Je porte un regard global sur les sélections. Je suis arrivé en mai dernier, cela fait un an désormais que j’occupe cette fonction. Ce fut une année longue, difficile et éprouvante !
Toi qui a été ancien joueur, le fait d’être dans ce nouveau rôle de manager, qu’est-ce que cela change concrètement ?
Mon rôle est de faire en sorte que les joueurs soient dans les meilleures dispositions pour jouer et ne penser qu’au football. Je sais ce qui nous a manqué à notre génération alors qu’on avait de très bons joueurs : l’organisation autour de l’équipe. J’essaye d’apporter ça et de penser aux jeunes. On a obtenu l’organisation de la CAN 2023 et un évènement de cette envergure se prépare.
"Voir s’il y a des binationaux qui peuvent renforcer la sélection"
Dans l’optique de cette CAN 2023, j’imagine que vous voulez donner un coup de boost à votre sélection. Comment situes-tu la Guinée au niveau continental actuellement ?
Chez les jeunes, ça marche bien. Nos U17 se sont qualifiés pour la Coupe du Monde. Nos U20 se sont qualifiés pour la Coupe d’Afrique. En janvier, on rentre aussi en éliminatoires pour les Jeux Africains. Nos jeunes sont pas mal. De mon côté, c’est à moi de voir ici en France s’il y a des binationaux qui peuvent renforcer la sélection. On va les suivre, être autour afin d’avoir en 2023 une génération de joueurs qui sont bien formés.
Venir ici au Tournoi de Toulon rentre aussi dans cette démarche…
Oui, on apprend notamment au niveau de l’organisation. Aujourd’hui, je suis pratiquement seul ici, je me démultiplie même si on m’aide beaucoup aussi. C’est à nous d’essayer de revenir ici le plus souvent possible et progresser tout simplement.
Un retour ici est-il justement envisagé ?
J’aimerais bien mais la décision finale ne me revient pas. Il faut que la fédération et le ministère nous accompagnent. Pour cette édition, on a fait un peu dans la précipitation, il y a eu un manque de communication à plusieurs niveaux, c’est pour ça qu’on galère un petit peu. Cependant, j’espère que lors des prochaines années, on pourra faire ce qu’il faut pour revenir et bien figure. C’est ma ville et j’ai bien l’ambition de remporter le Tournoi de Toulon.
A ce propos, on a lu sur internet que tu as été ramasseur de balle durant ta jeunesse lors des éditions précédentes du Tournoi de Toulon...
J’ai tout fait ici (rires) ! Je n’étais ni du Sporting ni du Racing Toulon mais je me débrouillais toujours pour rentrer !
Amayes Brahmi