Le grand public avait découvert Yannick Sagbo sous le maillot de l’AS Monaco l'année dernière. Quelques titularisations sporadiques et surtout beaucoup de banc de touche car la concurrence était alors assez rude en Principauté. Paradoxalement les résultats n’étaient pas au rendez-vous. Ambiance morose, jeu collectif inexistant ou presque, Sagbo, du fait de son imposant gabarit, devait composer avec de longs ballons souvent injouables. Frustrant. Réducteur surtout. Alors l’attaque ivoirien s’est refait une santé lors du dernier Festival Espoirs de Toulon.
Au sein de la dynamique formation d’Alain Gouamené il s’est éclaté comme rarement. Omniprésent dans la percussion ou les déviations vers le feu follet Serge Deblé, Sagbo a tenu un rôle prépondérant dans le sacre surprise mais mérité des Eléphanteaux. Une vraie bénédiction car il a du même coup redonné une impulsion à sa carrière.
Seconde chance...
Cette saison c’est à Evian-Thonon Gaillard en Ligue 2 sous les ordres d’un ex Toulonnais Bernard Casoni que Sagbo a confirmé. L’Ivoirien fait partie des meilleurs buteurs du championnat et compte bien retrouver la Ligue 1 l’an prochain. C’est bien parti. On touche là un des atouts du Festival espoir de Toulon celui de pouvoir être aussi synonyme de seconde chance. Rien n’est simple dans le football professionnel aujourd’hui. Les occasions de briller sont bonnes à prendre pour les jeunes joueurs.
Au regard de la dimension médiatique prise pour le Festival puisque tous les matches sont retransmis sur Eurosport mais aussi aux quatre coins du globe, Sagbo a vu sa côte monter en flèche en quelques jours. Reste par la suite à faire le bon choix. A l’inverse de Deblé, meilleur joueur du festival l’an passé qui s’est perdu au FC Nantes, Sagbo a mis dans le mille à Evian-Thonon Gaillard. On n’a pas fini d’entendre parler de lui. L’écho part de Mayol...
An D