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3 mai 2012

Fred Meyrieu : « Un moment particulier »

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Par essence le Festival Espoirs de Toulon et du Var est un regard vers le futur. Il a même parfois des allures médiumniques. Ce fut le cas en 1987 lorsqu'en finale l'équipe de France emmenée par le régional de l'étape David Ginola domine au bout du suspense la Bulgarie portée par son trio magique Kostadinov-Penev-Stoichkov. Cela ne vous rappelle rien ? Ce jour-là, à Mayol, personne ne peut se douter de ce qui se passera quelques années plus tard avec les mêmes protagonistes. Ce triste soir du 17 novembre 1993 au Parc des Princes. Ce centre trop long de « Gino » et cette remontée de balle bulgare ponctuée par un missile de Kostadinov sous la barre de Lama alors que le chronomètre affichait la 90ème minute. Une défaite synonyme d'élimination de la « World Cup » américaine. Avec les conséquences que l'on connaît.

La faute au « clasico »
On ne réécrira pas l'histoire. Mais puisque l'occasion se présente plutôt revenir sur un constat paradoxalement rarement évoqué. Celui qui veut qu'une équipe qui encaisse des buts dans les dernières minutes lors de ses 3 derniers matches de qualification (Suède, Israël, Bulgarie) ne méritait pas d'aller plus loin. C'est aussi simple que ça. Le supplément de solidarité qui fait la différence dans les moments chauds était absent de ce groupe composé en grande partie de joueurs du PSG et de l'OM. Une rivalité à l'époque à son paroxysme avec en guise de preuve un « clasico » au Parc des Princes d'une violence inouïe le 20 décembre 1992. Passons.

La finale...à l'hôpital
Un autre minot du cru formé au Racing Toulon FC, Frédéric Meyrieu était de cette épopée en 1987. Il en garde un souvenir mitigé : «C'est toujours fabuleux de jouer devant son public et sa famille. C'était aussi le cas pour Patrice Eyraud. Malheureusement je m'étais gravement blessé contre le Maroc et le jour de la finale j'étais à l'hôpital. On avait une équipe homogène sans véritables stars. L'osmose entre les joueurs de Ligue 1 et de Ligue 2 était excellente. Tous mes potes étaient venus me voir avec la coupe dans ma chambre d'hôpital. C'était génial. C'était le début de ma carrière et un premier trophée. Une immense fierté de porter le maillot bleu. J'avais été ramasseur de balle quand j'étais plus jeune et je mesurais le chemin parcouru. Symboliquement c'était très fort » explique t-il. Un tournoi « costaud » puisque le Brésil de Taffarel, André Cruz, César Sampaio ou Mazinho termine 3ème, l'Angleterre de Gascoigne (4ème) et l'Italie de Marchegiani dernière. Bonjour le niveau de jeu !

An D

Légende : Frédéric Meyrieu, quelques années plus tard…. En 2011, donne le coup d’envoi de la finale France – Colombie.
Photo : Patrick Beaudet

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