Le Tournoi Maurice Revello fait son Calendrier de l’Avent ! Jusqu’au 24 décembre, retrouvez chaque jour sur notre site internet et nos réseaux sociaux un focus sur une finale mythique parmi les 49 éditions de la compétition. En ce 23 décembre, retour sur la victoire du Brésil face au Japon en 2019.
LE CONTEXTE
Un an avant que le COVID ne frappe le monde, le Tournoi Maurice Revello célèbre sa 47e édition en juin 2019. On ne le sait alors pas encore, mais elle sera la dernière avant 2022, année du grand retour du Festival après deux annulations successives en raison de la pandémie. Depuis 2017, le format du Tournoi a changé. Le plateau est passé de dix à douze équipes et inclut désormais des demi-finales pour les vainqueurs des trois groupes et du meilleur deuxième. Avec l'Angleterre, le Brésil, la France, le Japon, le Mexique ou encore le Portugal, difficile de détacher un favori sur le papier. Mais la vérité du terrain est toute autre. Sûre de sa force, la Seleção écrase tout sur son passage. Après une correction infligée au Guatemala (4-0), elle ne fait qu'une bouchée de la France (4-0) avant d'étriller le Qatar (5-0). La demi-finale face à l'Irlande n'est ensuite qu'une formalité (2-0). Quatre victoires, quinze buts inscrits, aucun encaissé... Voici les Brésiliens en finale. Face à eux, une autre force collective impressionnante cette année-là. Tombé dans le groupe de la mort avec l'Angleterre, le Chili et le Portugal, le Japon parvient tout de même à se qualifier à la faveur de victoires probantes contre l'Angleterre (2-1) et le Chili (6-1). En demi-finale, les Samurai Blue écartent difficilement le Mexique aux tirs au but après un match dantesque (2-2, 5-4 tab) et accèdent pour la première fois de leur histoire à la finale du Tournoi.
LE MATCH
A l'aube de la grande finale, le Brésil fait figure de favori. Son parcours parle pour lui, et ses individualités ont de quoi intimider : Douglas Luiz, Lyanco, Antony, Matheus Cunha, Emerson, Paulinho... La Seleção regorge de talents. Face à elle, un collectif parfaitement rodé. Le Japon récite son football et les joueurs donnent l'impression de jouer les yeux fermés tant ils se trouvent facilement et savent ce qu'ils ont à faire. Ce style de jeu donne du fil à retordre à la sélection auriverde. Malgré l'ouverture du score d'Antony (18'), les Samurai Blue n'abdiquent pas et reviennent dans la partie juste avant la pause grâce à Ogawa (39'). Rythmée, la deuxième période voit les occasions se multiplier de part et d'autre, sans que l'une des deux formations ne parvienne à trouver la faille. C'est donc aux tirs au but qu'elles vont se départager. Plus précis, plus tranquilles, les Brésiliens transforment tous leurs tirs et profitent d'un ultime raté japonais pour s'adjuger le titre. Le neuvième de leur histoire au Tournoi.
UN JOUEUR
Une sérénité déconcertante. Tout au long de la compétition, Douglas Luiz impressionne par son calme. Balle au pied, le milieu de terrain dicte le tempo, accélère quand il le faut ou ralentit si le jeu le demande. Il ne s'affole pas, s'applique dans toutes ses transmissions et se montre également à l'aise quand il faut casser des lignes en dribblant. Buteur sur penalty face au Guatemala, Luiz donne l'impression de survoler tant il dégage une supériorité physique et technique. Il remporte logiquement le trophée du meilleur joueur de l'édition et va poursuivre sa progression par la suite. Le natif de Rio de Janeiro rejoint Aston Villa, où il brille désormais depuis plus de quatre ans. Il est devenu l'un des tous meilleurs milieux de terrain de Premier League et réalise cette saison un exercice étincelant avec le club de Birmingham, surprenant 3e du championnat anglais. Devenu également international (11 sélections), Douglas Luiz n'en a pas fini d'épater.