A l’occasion de sa 50e édition, qui se déroulera du 3 au 16 juin 2024, le Tournoi Maurice Revello ouvre son livre d’histoire. Depuis sa fondation en 1967, la compétition a vu passer 70 nations différentes dans son histoire. Parmi elles, douze ont remporté la compétition. Certaines une seule fois, d’autres à plusieurs reprises, avec des parcours surprenants, héroïques ou attendus. Jusqu’à la mi-mai, retrouvez sur notre site internet une fois par semaine une rétrospective d’une nation vainqueure du Tournoi dans son histoire. Aujourd'hui, nous nous rendons du côté de la Bulgarie pour ce 11ème épisode.
La Bulgarie au Tournoi Maurice Revello :
9 participations : 1976, 1977, 1984, 1986, 1987, 1988, 1989, 1993, 2016
Vainqueur en 1976, 1986
Finaliste en 1977, 1989
Troisième en 1988
1976 - Première victoire au Tournoi :
Pour la deuxième édition qui réunissait exclusivement des Séléctions Nationales, la Bulgarie faisait partie d'un tableau de 8 équipes avec notamment la France ou encore le Mexique d'un certain Hugo Sanchez. Placé dans une poule composée du Portugal, de la Belgique et de la Finlande, la Séléction d'Europe de l'est commence fort en battant le Portugal 2-0. C'est lors de ce match que le buteur Radoslav Zdravkov marque son premier but, lui qui finira meilleur buteur de la compétition avec 4 réalisations. Après un premier match abouti, c'est au tour de la Belgique de venir se frotter à la formation de J. Arsov. Dans un match serré, la Bulgarie s'en sort avec un score de 2-1 en sa faveur. Cette fois, Zdravkov ne marque pas mais c'est le futur meilleur joueur de la compétition, Krasimir Manolov, qui prend le relais. Quasiment qualifié avant la troisième rencontre, les bulgares buteront lors du dernier match de poule contre une surprenante équipe de Finlande (3-3). L'essentiel est ailleurs, la Bulgarie est qualifié pour la finale de la compétition à Toulon.
Face au pays-hôte, la France, dans une rencontre riche en but, la Bulgarie s'imposera finalement 3-2 avec notamment un doublé de son meilleur buteur Zdravkov. La Bulgarie remporte ainsi pour la première fois le Tournoi Maurice Revello. Parmi les joueurs vainqueurs, 11 des 16 joueurs ont connu au moins une séléction avec les A de la Bulgarie.
1986 - 10 ans après, la Bulgarie refait le coup :
En 1986, la Bulgarie est de nouveau parmi les 8 équipes qui concourent lors de cette édition. Face à 6 nations en plus d'une sélection de l'INF Vichy, les bulgares se déplacent avec une grosse équipe. Parmi eux, un certain Emil Kostadinov, nom qui rappellera de très mauvais souvenirs à l'Equipe de France lors d'un certain France-Bulgarie de Novembre 1993 ... Pour revenir 7 ans en arrière, la Bulgarie, qui se trouve dans le groupe de l'INF Vichy, de la Belgique et de l'URSS, espère donc de nouveau glané le titre. Lors du premier match face aux français, l'équipe de l'entraineur Boris Anguelov s'impose 2-0 et commence de la meilleure des façons son tournoi. Lors de la deuxième rencontre, ils retrouvent un adversaire déjà croisé lors de leur première victoire avec la Belgique. Deuxième affrontement et deuxième victoire pour la Bulgarie, cette fois-ci encore plus large sur un score fleuve de 3-0. Avec un parcours ressemblant à celui de 1976, la troisième rencontre face à l'URSS se solde sur un match nul et vierge. La Bulgarie se trouve donc une nouvelle fois en finale.
En finale, les coéquipiers de Kostadinov voient une vieille connaissance se présenter face à eux : la France. Vainqueur 10 ans plus tôt face aux bleus, ils doivent cette année affronter une équipe avec des joueurs tel que Laurent Blanc et Frank Passi. Dans une finale moins emballante que la précédente, la Bulgarie forge sa réputation de bête noire de la France avec une nouvelle victoire 1-0 et un but de Kiriakov. Pour sa 3ème finale dans la compétition, les bulgares remportent une seconde fois le Tournoi. Ici encore, une large partie des joueurs profiteront de ce Tournoi pour se faire un nom et auront la chance par la suite de connaitre l'équipe A de la Bulgarie.
La Bulgarie fut l'une des équipes les plus emblématiques des années 70/80 et a marqué le Tournoi de par ses nombreux très bons parcours, ses trois finales jouées et ses deux victoires.