Le joueur du CSD Municipal au Guatemala s'est livré sans concession sur la participation de sa nation au Tournoi Maurice Revello. Témoigagne poignant où l'on se rend compte de l'importance que peut avoir ce Tournoi pour les footballeurs.
Qu'est-ce que tu ressens à l'idée de porter le maillot du Guatemala en compétition officielle ?
Je suis très content et motivé. Je remercie Dieu. On sait que c’est que c’est un rendez-vous important avec le groupe. On sait que le tournoi est intéressant. Le groupe est difficile mais on est motivé.
Comment as-tu vécu ces deux années et demie à l’écart des compétitions officielles ? (en décembre 2015, le Guatemala a écopé d'une suspension de compétition internationale jusqu'au 31 mai 2018 suite à une enquête de la justice américaine)
J’ai été très triste. La suspension a duré deux années et demie puis nous sommes revenus. J’ai participé à quelques matchs avec la sélection A et grâce à Dieu, on participe désormais à ce genre de compétition et on espère que ça nous apportera beaucoup.
Tu as tout de même pu disputer des matchs amicaux de niveau international avec le Guatemala. C’était en 2018 contre Cuba, l’Argentine et l’Équateur. Quels souvenirs gardes-tu de ces matchs ?
Beaucoup d’apprentissage et de prise de maturité. On connaît le niveau de l’Argentine. Ça nous a fait beaucoup apprendre.
"C’est indescriptible de pouvoir représenter son pays"
Qu’as-tu ressenti au moment d’entendre l’hymne guatémaltèque pour la première fois sur un terrain de football ?
C’est indescriptible de pouvoir représenter son pays et surtout c’est beau parce qu’on travaille tous les jours pour représenter notre sélection. Pour moi, il n’y a pas vraiment d’explications. J’espère que ce ne sera pas la dernière sélection.
Tu t’es gravement blessé au tibia le 7 novembre 2018. Et tu as fait ton retour sur les terrains le 17 avril 2019, près de 5 mois plus tard. Raconte-nous un peu ton quotidien pendant ces 5 mois loin des terrains de foot.
J’ai eu une grosse blessure en novembre au moment où j’avais des opportunités à l’étranger. L’appui de ma famille et de mes amis a été nécessaire. Je ne m’attendais pas à une fracture du tibia. C’est survenu au pire moment avec le club où j’étais meilleur buteur (10 buts en 13 matchs avec son club du Municipal, NDLR). Mais bon, je l’ai pris avec responsabilité et calmement. Je savais que ça n’allait pas s’arrêter comme ça et qu’il me restait encore du chemin à parcourir. Au bout de 5 mois, j’ai pu jouer mon premier match. Je remercie Dieu et ma famille. Revenir après seulement 5 mois relève du miracle.
Quel est ton style de jeu ?
Je suis un buteur mais je peux aussi jouer ailier. J’aime bien chercher les espaces et rentrer dans la surface de réparation.
"Partir du Guatemala, c’est ce que j’ai toujours voulu"
Qu’est-ce que tu penses de ce Tournoi ?
C’est un beau Tournoi. C’est comme un Mondial dans notre catégorie. Il y a beaucoup de joueurs qui sont des promesses au niveau mondial. Il y a de très bonnes équipes. Le Guatemala vit sa première participation au Festival et on espère laisser une belle image.
Que penses-tu de tes coéquipiers présents en sélection ?
A part le fait d’être de bons footballeurs, on est de bonnes personnes. Nous faisons attention aux autres. Tout le monde fait des compromis et il y a beaucoup d’harmonie et de confiance. Le plus important est l’union que l’on a. C’est comme ça qu’on gagne. Je pourrais dire que je suis l’un des plus expérimentés grâce aux matchs avec la sélection A mais dans l’équipe, on est tous égaux et chacun tente d’apporter le plus possible.
Quelles sont tes ambitions dans le futur ?
Déjà faire un bon tournoi ici. Avoir cette opportunité, c’est une fois dans une vie. Notre ligue et notre pays ne sont pas forcément reconnus.On sait tous qu’en faisant le travail en groupe on peut faire de bonnes choses contre le Brésil, le Qatar et la France. Ce sont de très bonnes équipes que les gens et les télévisions viennent voir. On espère faire de bons matchs.
Quel serait de ton rêve ?
Partir du Guatemala, c’est ce que j’ai toujours voulu.
Propos recueillis par Jordan Bozonnet
Traduit de l'espagnol par Tristan Camous
Crédits photo : Jordan Bozonnet