Nous sommes allés à la rencontre de Véronique Lainé, élue à la Commission de Féminisation de la Ligue Méditerranée de Football mardi lors de la soirée de lancement de la Sud Ladies Cup et du passage du Musée des 50 ans de l’équipe de France féminine.
Véronique, quelle est votre mission en tant qu’élue à la Commission de Féminisation de la Ligue Méditerranée de Football ?
Avec la Ligue Méditerranée et d’autres ligues, nous avons comme projet la féminisation du football, cela nous tient vraiment à cœur de soutenir toutes les initiatives qui sont faites, dont celles d’Alain Revello qui a créé l’année dernière la Sud Ladies Cup, ce qui ne s’était jamais fait jusqu’à présent ! C’est important également de lier ce tournoi international avec la venue du musée de l’histoire des Bleues. Les nouvelles générations doivent savoir d’où elles viennent et l'histoire du foot féminin. Auparavant il était très compliqué pour une fille de trouver un club et de pouvoir jouer au football. Il est primordial qu’aujourd’hui elles puissent vivre de leur passion ! C’est tout à fait normal que la Ligue soit présente pour cet événement.
C’est une victoire pour vous de voir le football féminin en plein essor ?
C’est juste normal, quand on a plusieurs personnes qui ont le même objectif et la même politique, on avance beaucoup plus vite. Cela met en lumière le football féminin et cela donne une autre image du football. Je remercie Alain pour cette belle initiative. La femme a autant de droits que les hommes, et elles peuvent jouer au football, être arbitres ou dirigeantes… J’ai été dirigeante, j’ai eu ma première licence à 20 ans et je n’ai jamais eu de difficultés alors je ne comprends pas pourquoi des femmes rencontrent des soucis pour faire ce dont elles ont envie. Les valeurs sont les mêmes que pour les hommes, ce sont celles de la Fédération Française.
Quel est votre avis sur la présence des jeunes arbitres françaises venues de la Ligue Méditerannée dans ce tournoi ?
Je suis contente de leur présence car nous avons une bonne équipe d’arbitres féminines avec un super niveau. Elles sont accompagnées par des arbitres espoirs issues de la Ligue Méditerranée et d’Occitanie, c’est bien que les arbitres féminines soient représentées ici. Elles vont pouvoir apprendre et côtoyer le niveau international. C’est une très bonne chose d’avoir plus de mixité, y compris chez les arbitres avec des femmes qui vont arbitrer des matches de Ligue 1 comme Stéphanie Frappart mais aussi de toucher un autre public. L’an dernier, le stade de Salon-de-Provence était rempli pour la première de la Sud Ladies Cup, je suis sûre que ce sera la même chose cette année !
Que pensez-vous du musée des Bleues ?
Ce musée retrace les 50 ans d’histoire du football féminin français, on y voit de belles choses comme le parcours de l’équipe de France et ses grandes joueuses. C’est super d’avoir ce musée itinérant pour la Coupe du Monde à Salon-de-Provence. Cela va contribuer à garder un héritage pour les générations à venir.
La Sud Ladies Cup est devenue un atout pour la sélection féminine française ?
Cette compétition arrive à point nommé. C’est beau de faire un tournoi pour ces jeunes filles qui représentent l’avenir. Depuis l’arrivée de Corinne Diacre, elle laisse la chance aux jeunes et c’est super ! Il y a aussi un très bon niveau chez les jeunes, on voit des filles émerger en sélection nationale. C’est du bon travail ! Je suis satisfaite de tous ces progrès. Le but après le Mondial en France sera de renforcer la structure des clubs pour accueillir plus de jeunes filles.
Propos recueillis par Julien Philipakis
Crédits photo : Hélène Dos santos