Avant l’entrée en lice des Etats-Unis dans la Sud Ladies Cup, Michelle Cooper, l’une des stars de l'équipe, nous a accordé un entretien exclusif. L’occasion pour la buteuse évoluant à l’université de Duke de s’exprimer sur la Sud Ladies Cup, son rôle de leader en équipe nationale ainsi que sur l’évolution du football féminin.
Tout d’abord, qu’attendez-vous de cette Sud Ladies Cup 2022 ?
Je suis impatiente de voir notre équipe continuer à grandir. Nous n’avons pas passé beaucoup de temps ensemble à cause du COVID. Nous voulons utiliser la Sud Ladies Cup et tout le reste pour nous préparer pour la Coupe du Monde U20.
En écoutant certaines de vos interviews, nous avons l’impression que vous aimez avoir ce rôle de leader en équipe nationale. Depuis quand possèdez-vous cette personnalité ?
Avoir mes coéquipières autour de moi, ressentir leur soutien n’est pas quelque chose que j’ai pu accomplir toute seule et que j’ai décidé d’avoir en me levant un matin. Je possède aussi le soutien du staff, des joueuses mais également celui de ma famille. En sachant cela, je peux être confiante et aider à guider l’équipe dans la direction où nous avons besoin d’aller.
Vous avez été pré-convoquée avec l’équipe senior des Etats-Unis pour disputer le championnat de la CONCACAF. Est-ce que vous vous attendiez à cela ? Est-ce une marque de confiance qui vous motive dans votre objectif d’atteindre l’équipe A des Etats-Unis dans le futur ?
Oui, totalement ! C’est un honneur bien évidemment d’avoir été intégrée dans cette pré-liste à côté de toutes ces joueuses. Ce n’est pas facile à accomplir. C’est agréable mais je ne vais pas me laisser distraire. Je vais continuer à travailler car cette pré-convocation n’est pas mon objectif final et je désire aller plus haut.
Vous êtes encore à l’université. Est-ce difficile de trouver le bon équilibre entre vos études et vos objectifs sportifs ?
Oh oui, totalement (rires) ! C’est une difficulté de trouver cet équilibre, on en parlait en interne pas plus tard qu’hier. Ce n’est pas facile de jouer à la fac, de représenter son équipe nationale et d’étudier en même temps. Heureusement, j’ai le soutien de mon entourage qui souhaite m’aider à atteindre mes objectifs, ce qui me facilite les choses. Mais clairement, ce n’est pas une chose aisée de trouver cet équilibre !
Est-ce que jouer en Europe est quelque chose que vous avez à l’esprit ? Nous avons lu à travers vos différentes interviews que vous avez déjà pas mal voyagé malgré votre jeune âge…
Clairement ! Je veux garder mes options ouvertes que cela soit le fait de jouer aux Etats-Unis ou à l’étranger. Il n’y a aucune piste que je veux mettre de côté.
Comment percevez-vous l’évolution du football féminin ? Vous avez eu l’occasion de jouer contre différentes nations, de vous déplacer à l’étranger : est-ce que le football féminin est sur le bon chemin en termes d’attractivité ou est-ce qu’il y a encore beaucoup de choses à faire ?
Je pense que le football féminin se développe en termes de niveau et d’attractivité. Les stades sont plus grands, l’audience également, que ça soit dans les stades ou derrière les écrans. Et je ne peux qu’imaginer ce que cela sera dans 10 ou 15 ans, quand, je l’espère, nous serons encore toutes en activité. C’est excitant de voir que le football féminin progresse aux Etats-Unis et mondialement.
La dernière fois que les Etats-Unis ont disputé la Sud Ladies Cup, en 2018, les Américaines ont remporté le tournoi. Avec des joueuses comment Sophia Smith ou encore Ashley Sanchez qui sont devenues internationales A depuis. Est-ce une inspiration ?
C’est clairement inspirant ! Beaucoup d’entre nous connaissent les joueuses citées, nous avons joué avec elles quand nous étions plus jeunes, notamment en club. Savoir qu’elles ont réussi à la Sud Ladies Cup et montré la voie à suivre est une chose intéressante. J’espère qu’on sera en mesure de faire la même chose !
La Sud Ladies Cup fait partie de votre préparation pour la Coupe du Monde U20 cet été au Costa Rica. Peut-on dire que votre Coupe du Monde démarre maintenant ?
Je ne dirais pas que notre Coupe du Monde démarre maintenant mais oui la préparation commence ici. Quand vous prenez soin de vous sur et en dehors du terrain à travers les soins, les bains glacés pour la récupération, toutes ces choses… clairement la préparation débute maintenant mais il est un peu trop tôt pour penser à la Coupe du Monde. On aura le temps de le faire dans quelques temps.
Propos recueillis par Amayes Brahmi et Mathieu Lauricella