Des buts, des passes décisives, des accélérations fulgurantes : Sophia Smith a toute la panoplie de l’attaquante moderne. Un talent remarqué par le sélectionneur des Etats-Unis qui n’a pas hésité à la convoquer pour le prochain camp d’entraînement de l’équipe nationale. Une belle récompense pour la star du championnat universitaire qui aurait pu voir son destin basculer totalement du mauvais côté il y a un peu plus d’an…
“Honnêtement, je pense que le fait d’avoir traversé cette épreuve vous fait apprécier davantage les choses après. Cela te permet de te rendre compte à quel point tu es chanceuse de faire ce que tu aimes et de pratiquer le sport que tu adores ».
Dans un entretien accordé au Coloradoan l’été dernier, l’attaquante américaine Sophia Smith analysait avec beaucoup de recul ce qui aurait pu totalement la freiner dans son élan. Retour en arrière.
Dans la foulée d’un été 2018 fructueux avec une Sud Ladies Cup glanée avec les Etats-Unis et une Coupe du Monde U20 réussie sur le plan personnel (trois buts en autant de rencontres), Smith poursuit sa carrière universitaire avec Stanford. Le plan se déroule sans accroc jusqu’à ce match de NCAA (championnat universitaire américain) face à Utah en octobre 2018 : idéalement servie dans la surface, la pépite américaine s’apprêtait à faire trembler les filets pour la deuxième fois de la rencontre lorsqu’un tacle rugueux a mis fin à ses intentions. Et à sa saison.
Le verdict est sans appel : fracture de la cheville. Une blessure dont la meilleure joueuse de la Sud Ladies Cup 2018 mettra huit mois à s’en remettre.
Sans pour autant perdre son football. Dès son retour de blessure, la joueuse de 19 ans a montré pourquoi elle était la star montante du soccer outre-Atlantique. Vitesse, technique, précision chirurgicale : la jeune Américaine soigne ses statistiques (14 buts et 8 passes décisives en 18 rencontres de NCAA) et récite son football semaine après semaine sous les couleurs de Stanford.
Avec un objectif clair : intégrer dès que possible l’équipe nationale A des Etats-Unis, assurément la meilleure nation du football féminin comme en témoigne la Coupe du Monde 2019 remportée sur le sol français. « Regarder cette Coupe du Monde m’a rendue dix fois plus motivée car c’est là où je veux être », concédait récemment la star de Stanford.
Son heure est peut-être arrivée. Désireux de faire une large revue d’effectif, Vlatko Andonovski, le sélectionneur des Etats-Unis, a annoncé cette semaine le groupe retenu pour le prochain camp d’entraînement dont sont dispensées les gagnantes de la Coupe du Monde 2019.
Bien qu’elle évolue encore dans le championnat universitaire, Smith fait partie des 24 joueuses conviées à prendre part à ce stage en Floride au mois de décembre. Peut-être un tournant dans la jeune carrière de Smith…
Amayes Brahmi